vendredi 19 octobre 2018

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie

Autrice : Virginie Grimaldi
Editeur : Le livre de poche
Parution : 2 mai 2018
Pages : 416
      
Résumé :
      
Pauline, quittée par son mari Ben, se retrouve obligée de vivre chez ses parents avec son fils de quatre ans. D'abord abattue, elle décide de ranimer ce qui avait fait tenir sa relation avec Ben jusque là. En lui envoyant, chaque jour, le souvenir d'une histoire liée à leur rencontre, elle tente de rappeler à Ben, qui l'a peut-être oublié, qu'ils se sont aimés.       
  
Mon avis :
    
Il y a des romans incroyables, qui font un effet fou et qui restent en tête un bon moment une fois terminé. Ces romans nous font passer par un millier d'émotions, du rire aux larmes en quelques phrases, mais dont on sort avec un sourire énorme, cette satisfaction du lecteur qui a lu quelque chose de magnifique. Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie fait partie de ces magnifiques ouvrages. Et j'ai bien peur de ne pas avoir les bons mots pour lui rendre justice.

C'est l'histoire de Pauline, quittée par son mari Ben et qui va vivre chez ses parents avec son fils Jules, âgé de quatre ans. La situation est difficile et Pauline sombre de plus en plus. Grâce, notamment, à l'aide d'un psychologue, elle va commencer à se relever, et va envoyer des courriers à Ben, relatant de beaux souvenirs de leur histoire, dans l'espoir de réveiller en lui la flamme de l'amour. Les circonstances vont aussi amener cette femme, cette mère, à partir en vacances avec sa famille. Loin d'être de tout repos, ces jours de repos vont lui permettre de réfléchir et faire face à des vérités, parfois tranchantes mais nécessaires.

Dit comme ça, l'histoire va vous paraître téléphonée, vue partout, et c'est vrai que j'y ai pensé. Mais Virginie parvient à secouer les clichés typiques et à surprendre ses lecteurs. J'ai plusieurs pensé que le scénario allait partir dans une direction, puis l'autrice en décide autrement et emmène ses personnages sur un autre chemin. Et moi, j'applaudis. 

Je ne suis pas mère, mais je peux dire que Virginie rend justice à toutes les mères du monde dans ce livre. Parce qu'avant d'être mère, elles sont des femmes et ont été des filles, et que chacune a son histoire qui l'a amenée là où elle est et influe sur sa manière de jouer son rôle. Mais elle nous parle aussi de ces gens blessés, brisés, qui peuvent vouloir tout contrôler afin de ne plus souffrir, mais il est bien aussi de savoir lâcher la pression. Souffler. profiter de la vie comme elle vient.

Sans jamais tomber dans la surenchère ou le pathos, Virginie nous emmène dans ce tourbillon d'émotions en toute simplicité, au travers de l'histoire de Pauline, ainsi qu'avec ses lettres à Ben, puis plus tard des lettres que Ben enverra à Pauline. Et c'est là que l'histoire se dévoile encore, se révèle et que nous comprenons encore mieux ce qu'a vécu ce couple et ce qui a conduit à ces fissures qui sont apparues avec le temps.

Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie est une ode aux femmes et aux mères, ainsi qu'à la vie, racontée de façon magistrale par une autrice exceptionnelle. C'est un énorme coup de cœur.


jeudi 18 octobre 2018

Le chant de l'océan

Autrice : Erika Boyer
Editeur : Auto édition
Parution : 21 octobre 2018
Pages : 258
      
Résumé :
      
La relation de Stecy et Lucas souffre de leur passé respectif et si leurs sentiments les poussent irrémédiablement l’un vers l’autre, leurs vieux démons continuent de ronger le lien fragile qui les unit.

Sur le papier, leur couple n’a aucun avenir, mais en réalité, leur amour est une évidence et ils sont prêts à tout pour être ensemble.

Face à cet océan qu’ils chérissent tant, celui-là même qui rythme leur vie, ils feront tout leur possible pour être heureux ensemble. Mais cela sera-t-il suffisant ? Pourront-ils vaincre leurs ennemis en sachant que ces derniers se cachent à l’intérieur d’eux-mêmes ?
        
  
Mon avis :
    
Il y a peu, Erika Boyer a créé un comité de lecture, La constellation de la plume, dont j'ai la chance de faire partie, afin de partager en avant-première ses écrits (entre autre choses). J'ai donc pu lire en avance son dernier roman qui est un spin-off de "Le langage des fleurs" dont je vous ai parlé en janvier dernier.
Dans cette histoire, nous revenons à Lacanau (qui ne cesse de me faire rêver) en compagnie des personnages rencontrés dans le précédent ouvrage. Cette fois, Erika s'attarde sur la vie de Stecy et de Lucas, épris l'un de l'autre mais freinés par leur passé douloureux. Je sais, mon résumé est assez court, mais il serait malheureux de spoiler l'intrigue, et éventuellement le premier livre si vous ne l'avez pas encore lu (mais qu'attendez-vous ?).



Ce n'est plus un secret, depuis que j'ai découvert sa plume, je ne cesse d'être charmé par le talent d'Erika et ça se confirme de nouveau ici. En quelques pages, elle parvient à nous happer dans son univers et nous présente des personnages hautement humains, fissurés et blessés, mais qui trouvent le chemin vers cette petite étincelle qui fait briller l'espoir, voire simplement la vie. Les thèmes abordés sont intéressants et importants, comme la dépression. Un sujet qu'Erika ne traite pas avec légèreté ni condescendance, l'autrice a bien compris les dangers de cette maladie, qu'il ne faut pas sous-estimer et qui se mettra entre Stecy et Lucas et leurs tentatives d'entente. Un autre point que j'ai apprécié, c'est le traitement de l'antagoniste (que je vais éviter de spoiler), qui n'est pas dépeint comme unidimensionnel, juste méchant pour être méchant, mais tout aussi humain, avec ses propres cicatrices, et finalement pas aussi mauvais qu'on serait amené à le croire. Que ça fait du bien de voir ça ! J'ai vu un peu trop souvent ce schéma de l'antagoniste qui agit contre les héros "parce que et tais-toi !", qui est assez lassant.

Le chant de l'océan est une nouvelle réussite. Erika m'a de nouveau fait vibrer dans une romance magnifique et tellement humaine, dans un cadre enchanteur et une histoire prenante ! Moi, je dis juste "vivement son prochain roman !!".