vendredi 29 septembre 2017

Everything, everything

Autrice : Nicola Yoon
Editeur : Bayard
Parution : Avril 2016
Pages : 360

Résumé :

Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de « maladie de l’enfant-bulle ». En gros, je suis allergique au monde. Je viens d’avoir dix-huit ans, et je n’ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l’observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre.

Mon avis :

Il y a peu, j'ai étrenné une book jar, une boite contenant des titres de livres qui trainent dans ma PAL depuis plus d'un an, et pour ce mois de septembre, j'ai pioché Everything Everything, un livre dont on a beaucoup entendu parler sur la blogosphère. J'avoue que je l'avais acheté sans trop me renseigner dessus, la couverture ayant fortement attiré mon regard.

 Madeline est atteinte d'un mal nommé le DCIS, que nous connaissons sous le terme d'enfant-bulle. Elle est restée confinée dans la maison de sa mère depuis son plus jeune âge, vivant seule avec sa mère, son père et son frère étant décédé dans un terrible accident. La jeune fille a bien grandi depuis, entourée également par Carla, son infirmière attitrée et amie. Un beau jour, Maddy découvre que de nouveaux voisins viennent d'emménager, et elle découvre Olly, un jeune homme qui sera peut-être la clef de nouvelles découvertes.

Autant vous le dire, ne vous attendez pas à une redite de Nos étoiles contraires. Je le précise car c'est une crainte que j'avais en commençant ce roman. Maddy va petit à petit s'affranchir et s'imposer, en refusant d'être définie par sa maladie. Olly y est pour quelque chose, car c'est lui qui va lui donner la force et le déclic dont elle avait besoin pour sortir de sa bulle. "Le plus grand risque dans la vie, c'est de ne pas en prendre". Une phrase qui trouve tout son sens entre les pages de ce livre et qui nous permet de découvrir une histoire magnifique. Et je dois dire que je n'ai pas vu venir un certain rebondissement de situation qui a fait que je n'ai pas pu lâcher ce bouquin avant d'avoir tourné la dernière page !

 J'ai bien aimé la diversité du découpage de l'histoire, où des diagrammes, des illustrations ou encore des extraits de conversations électroniques se mêlent aux chapitres plus classiques. Ceux-ci sont souvent courts, pour une lecture rapide et pleine de plaisir.

 Everything everything est une ode à la vie, un message de liberté et d'émancipation, il nous dit de ne pas gaspiller notre vie et de savoir prendre des risques afin de ne pas avoir de regrets. Il faut savoir s'ouvrir au monde pour que le monde vienne à soi. Nicola Yoon fait passer, au travers de sa plume, des messages forts transmis par un duo de personnages attachants et hauts en couleurs.

 

jeudi 28 septembre 2017

Throwback Thursday #51 : Artiste en scène !


Bienvenue, chers panda, pour ce nouvel épisode du Throwback Thursday, le rendez-vous hebdomadaire lancé par la charmante BettieRose et qui nous permet de revenir sur des lectures passées, sur un thème donné.


Que voilà un thème qui me parle. Artiste moi-même mais aussi grand lecteur d'oeuvres illustrées, j'ai eu beaucoup d'idées pour ce thème, mais il y a une œuvre que j'ai envie de présenter :

Auteurs : Hirosuke Kizaki (dessins), Karibou Marley (scénario)
Editeur : Soleil Manga
Parution : 25 janvier 2006
Pages : 250


Ce manga parle de Nemu, une jeune fille de 13 ans qui possède un don incroyable pour le dessin. Celle-ci n'ose pas montrer ses créations en personne à la mangaka du coin, Reiko Itoh et les lui laisse dans sa boite aux lettres en n'indiquant que son nom...
C'est alors qu'elle fera la rencontre avec un autre mangaka à qui, cette fois, elle montrera ses planches en personne avec l'aide de ses camarades de classe, ce qui pourrait changer à tout jamais sa vie...

Les dessins de la vie est un manga calme et contemplatif, doté de dialogues courts, parfois même de cases muettes et qui laisse son récit avancer doucement mais sûrement. Cette douceur dans le rythme, que l'on retrouve d'ailleurs dans le caractère de Nemu, nous permet aussi de voir les personnages évoluer et grandir, mentalement et artistiquement. 

Au niveau des dessins, c'est du bonbon pour les yeux. Magnifiques, fins, précis et stylés, je suis admiratif devant ces planches, ces cases. Les expressions, l'encrage, tout me plait, me fascine et me donne envie de m'arrêter et d'observer. Les personnages sont représentés en animaux anthropomorphes, le plus souvent des chats, et ça passe tout seul. 


Véritable petite perle, Les dessins de la vie fait partie de ces livres qui resteront toujours dans ma bibliothèque. Il est d'autant plus tragique qu'il ne connaitra jamais de fin. D'abord parce que l'artiste Hirosuke Kizaki a mis en suspend ses trois séries, persuadé de ne pas pouvoir aller au-delà d'un tome par série. Mais surtout parce que l'artiste est décédé d'une crise cardiaque à 35 ans, en l'an 2000.

mercredi 27 septembre 2017

Je suis ton soleil

Autrice : Marie Pavlenko
Editeur : Flammarion Jeunesse
Parution : 8 mars 2017
Pages : 462

Résumé :

Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s'acharne à les dévorer. Mais ce n'est pas le pire, non.
Le pire est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père au bras d'une inconnue aux longs cheveux bouclés?
Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l'aide, des amis, du courage et beaucoup d'humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.


Mon avis :

Il y a quelques jours, nous vivions la fin de l'été et le soleil hésitait encore à se montrer. Même si j'adore l'automne et ses couleurs, les doux rayons de soleil de l'été me manquaient, et quoi de mieux pour en retrouver un peu que de lire un livre dont le titre parle de cet astre ?

L'histoire de Je suis ton soleil nous fait rencontrer Déborah, qui vit avec ses parents et Isidore, le chien-clodo qui sent mauvais et dévore ses chaussures. La vie de la jeune fille est assez classique, avec les études et les amis, jusqu'à cet instant où elle aperçoit son père avec une femme qui n'est pas sa mère, alors qu'il leur raconte qu'il est débordé de travail. Ajoutons à cela le comportement de sa mère, qui se met à découper sans relâche dans des magazines et s'isole mentalement, et vous aurez déjà une petite idée du point de départ du scénario.

Je suis ton soleil, c'est d'abord une histoire sur la quête de soi, sur l'acceptation de soi et de ses choix. C'est un livre où on rencontre des gens qui sont à un moment de leur vie décisif, où ils doivent faire des choix et aller dans la direction qui leur convient. 

Mais c'est aussi une histoire portée par l'amour, sur plusieurs aspects. D'abord le coté familial, représenté par la famille de Déborah, qui d'abord se fissure, éclate, se retrouve en danger, pour finalement se révéler tellement plus fort qu'il brille et se répare, se modifie et se renouvelle. Il y a aussi cet amour amical, avec des personnages comme Eloïse, l'amie de Déborah, ou encore Jamal, le pote passionné par les grosses araignées. Et Victor, qui va osciller entre l'amour amical et l'amour avec majuscule. Et puis il y a Isidore, le chien pépère, une présence agressive olfactivement mais indispensable dans le foyer de notre héroïne.

Sous ses apparences d'histoire pour adolescents se cache un récit plus profond et assez touchant. Le style de Marie Pavlenko est fluide et teinté de dérision, c'est un plaisir de lire sa plume. 

Je suis ton soleil est un rayon de douceur, de rires et de larmes, et il ne manque pas de réchauffer notre coeur. Mention spéciale à cette couverture brillante qui ne manque pas de se faire repérer dans les rayons des librairies.

lundi 25 septembre 2017

Swap anti swap


Bienvenue, chers pandas, pour la découverte d'un nouveau swap. Au programme, ce sera un "anti swap". Vous ne savez pas ce que c'est ? Je laisse Laurence Authentique, l'organisatrice, vous l'expliquer :

"J'ai envie de vous proposer un anti-swap, un concept qui, même si le nom prête à confusion à mon sens, correspond à beaucoup de mes valeurs. Et je me suis dit que, peut-être, je n'étais pas la seule par ici.
J'ai découvert le principe sur la chaîne de Laëtitia "Le corps, la maison, l'esprit" et j'adore !
Un anti-swap c'est un swap SANS RIEN ACHETER.
Donc c'est recevoir plein de surprises, que ce soit des livres d'occasion, des MP déjà utilisés peut-être, des petits objets de seconde main, ou faits main d'ailleurs, uniquement des choses que vous avez déjà chez vous !
Alors peut-être que votre binôme aura chez elle un livre que vous rêvez d'avoir et qu'elle a déjà lu. Ou peut-être que vous découvrirez un livre dont vous n'avez jamais entendu parlé. Bien sûr, vous pourrez vous appuyer sur la bibliothèque Livraddict de votre binôme pour ne pas lui envoyer un livre qu'elle possède déjà
Pour rester dans l'état d'esprit, rien ne sera imposé, chacun sera libre de se mettre d'accord avec son binôme, tiré au hasard
Place à l'impro et à l'altruisme

L'occasion de montrer que les swaps ce n'est pas une question d'argent, de moyens, et qu'on peut tout à fait se faire plaisir en donnant une seconde vie à nos objets (sans transformer votre swap en poubelle, cela va de soi ! )

Vous l'aurez compris, pour apprécier cet anti-swap il faut aimer les surprises, les livres d'occasion, le seconde main, avoir cet état d'esprit de recyclage, d'économie, d'écologie... Etc."

C'est sûr que c'est un état d'esprit. Comme par exemple en tant que swappeuse, accepter de voir passer dans d'autres swaps des livres ou des MP qu'on a reçu/envoyé  Personnellement cela ne me pose aucun problème (tout comme revendre, échanger, etc.) mais si tu aimes conserver tes livres, tu as le droit "

Le but est principalement de faire plaisir, avec ce qu'on a chez soi. Une idée très plaisante, qui permet d'offrir une nouvelle vie à ses livres et à divers objets.

J'ai eu le plaisir de faire cet échange avec Shirley Vonkarot avec qui j'ai pu papoter, nous donnant l'occasion de nous découvrir. Je vous conseille également sa chaine Youtube.

Passons au contenu du swap. Shirley m'a gâté comme pas permis !


Je suis un gourmand, je ne le cache pas, et cette barquette de nougats ne va pas faire long feu. Je raffole du nougat !!


Un gel douche et une crème pour la peau, deux produits qui sentent très bon et que je suis curieux d'essayer dans la douche. En plus, j'ai vu que la crème peut aussi servir pour les pieds fatigués, ça tombe bien dans mon cas ^^


J'ai été très agréablement surpris en déballant ce livre. Il y a quelques années, j'ai trouvé le premier tome des Chroniques de Pont-aux-Rats, que je n'ai pas encore lu car je savais qu'un tome 2 était sorti mais impossible de le trouver. Je l'avais mis dans ma wish-list sur Livraddict sans trop y croire, et le voilà. Shirley, tu viens de combler une frustration et je t'en remercie !


Un assortiment de figurines super sympa ! Déjà, je suis fan de Sailor Venus, la figurine va aller décorer une de mes étagères à mangas ! J'adore le Dingo, je n'avais jamais vu cette gamme de figurines. Le Pez Yoshi m'a fait rire, car il y a quelques semaines, je regardais ce qui se faisait en Pez ces temps-ci et j'hésitais à en acheter un. Pratiques-tu la télépathie, Shirley ? Oh, et j'adore les figurines Frozen, en particulier le renne qui est tout bonnement a-do-ra-ble.


La trilogie des Chroniques du monde émergé ! Je lorgne dessus depuis quelques mois, j'en ai entendu tellement de bien, et ici je reçois les trois d'un coup ! Vous ne le voyez pas là, mais je frétille de joie ^^


Lors de nos discussions, nous avons découvert que nous aimons tous les deux les joies des agendas/planners/bullet journals. J'en ai commencé un cette année et je réussis à m'y tenir, et je m'amuse à le décorer. Shirley a eu le nez fin et m'offre carrément tout un kit avec des porte-mines (ça tombe très bien, le mien se fait vieux !), des post-its, un joli carnet bleu, des marqueurs à deux pointes, du masking tape aux motifs marins et des clips, pratiques pour mon agenda ! Sur la photo, j'ai aussi mis la superbe carte ^^

Que dire d'autre à part un énorme merci à toi Shirley ? Tout me comble, tout me plait, j'ai hâte d'étrenner ce matériel de papeterie et ces livres, ces nougats... bref, tout. Merci, et j'espère que nous garderons contact car c'est un plaisir d'échanger avec toi, et qui sait, peut-être nous retrouverons-nous sur un futur swap ?

Voici la vidéo de Shirley :

 

Merci aussi à Laurence pour l'organisation de ce swap. J'espère qu'une nouvelle édition sera lancée.

Sur ce, je vous laisse avec un de mes deux gredins qui a apprécié les rubans d'emballage et je vous dis à bientôt !




jeudi 21 septembre 2017

Throwback Thursday #49 : Une histoire d'amour


Bienvenue, chers panda, pour ce nouvel épisode du Throwback Thursday, le rendez-vous hebdomadaire lancé par la charmante BettieRose et qui nous permet de revenir sur des lectures passées, sur un thème donné.


Cette fois-ci, nous parlons d'amour. Le thème est assez large, et j'ai envie de reparler d'un roman atypique. J'entends par là qu'il parle d'un amour dont, en général, les gens ne parlent pas, ou dont ils ne veulent pas parler : l'amour entre un frère et une sœur. Quoi de mieux alors que le roman Pardon d'Erika Boyer ?

Voici ce que j'en disais dans ma chronique :

J'ai aimé l'écriture d'Erika, qui est belle, simple et claire. Erika parvient à nous conter ici une histoire qui, au départ, peut faire lever un sourcil, sans tomber dans l'apologie de l'inceste ou démoniser cet acte. L'auteure trouve une voix juste, qui nous montre cette situation mais surtout, les conséquences qu'elle apporte sur l'entourage de Will : dégoût, acceptation, questionnement, troubles et j'en passe. Et le personnage de Will n'en reste pas là, car son amour interdit le fait passer par différents stades, tels que la haine de soi, et ce garçon ne sera pas au bout de ses surprises, car en plus, Erika aime placer des cliffhangers et faire bouger son scénario !
Pardon nous présente donc une romance peu usuelle, tabou mais traitée avec beaucoup de réflexion et de justesse. Que l'on accepte ou non ce genre de relation, ce roman nous offre, simplement, une belle histoire sans prêchi-prêcha. Je pense sincèrement qu'Erika Boyer a le potentiel pour nous emporter dans de belles histoires et j'espère pouvoir lire d'autres de ses écrits.  

Voilà donc un roman que je ne peux que conseiller si vous n'avez rien contre les amours inhabituels et que vous recherchez avant tout une histoire tendre, belle et écrite par une autrice talentueuse et très sympathique.


mardi 19 septembre 2017

Comme une pierre que l'on jette

Autrice : Hayat El Yamani
Editeur : Editions Persée
Parution : 17 octobre 2016
Pages : 163

Résumé :

En retrouvant par hasard son amour d’étudiante sur Facebook, Frida n’imaginait pas que tant de souvenirs remonteraient à la surface. Les photos et les actualités qui défilent font ressurgir dans sa tête admiration, frustration, et quantité de sentiments enfouis.

Elle ressent à nouveau l’intimité partagée vingt ans plus tôt, le doute, la jalousie, le renoncement. Alors elle rédige un message qui, comme une bouteille lancée à la mer, ramènera dans son sillage bien des surprises.

Un roman tout en douceur qui rappelle l’infime frontière entre l’amour et l’amitié. Loin des clichés de la littérature sentimentale, on oscille avec les personnages entre le passé et le présent. On rature et on réécrit l’histoire en même temps qu’on apprend à la connaître. Un écrin d’émotions pour une ode à la vie.


Mon avis :

Je remercie les éditions Persée et Livraddict pour ce livre reçu dans le cadre d'un partenariat.

Si je devais résumer ce livre en quelques mots, je dirais que c'est l'histoire d'une retrouvaille, virtuelle. Car c'est en vagabondant sur Facebook et en passant de profil en profil que Frida trouve le profil de Clark, un garçon qu'elle a aimé, aujourd'hui devenu homme, marié et père de famille.

S'ensuit alors une lettre ouverte, de Frida à Clark, de tout ce qu'elle n'a pu lui dire. Ses souvenirs sont intacts, elle va jusqu'à se rappeler de minuscules détails concernant son ami, comme des habitudes ou des regards. Ce qui est d'autant plus dramatique car les sentiments n'étaient pas partagés, Clark la voyant comme une grande amie, lui préférant sa femme, Inès. 

Au travers de ses mots, Frida nous livre un récit plein de sentiments, d'abord de l'amour bien entendu, mais surtout de l'amitié, cette amitié qui est justement à la base de cette relation. La plume de l'autrice n'est pas désagréable, même si j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, notamment dans certaines descriptions. 

Et ce livre nous permet de nous demander, à l'instar de Frida : "Qu'est-ce que l'amour, au fond ?"
Bon, ne me regardez pas, je n'ai pas la réponse. De toute façon, je ne pense pas qu'il y en ait une seule, mais une par personne, chacun ayant sa propre interprétation de ce sentiment.

Une lettre ouverte qui permet au lecteur de découvrir un personnage qu'il ne connait pas, via son passé et sa relation avec la narratrice. Ce n'était pas inintéressant, mais j'ai préféré l'échange qui survient aux deux tiers du récit, une fois que la lettre a été envoyée. Il y a un échange sincère avec un nouveau personnage, que je ne dévoilerai pas. Comme une pierre que l'on jette est une lecture agréable, à lire emmitouflé dans son plaid dans une atmosphère cocooning.

lundi 18 septembre 2017

La lune est à nous

Autrice : Cindy Van Wilder
Editeur : Scrineo
Parution : 14 septembre 2017
Pages : 377

Résumé :

Max et Olivia n’ont pas grand-chose en commun. Max, solitaire et complexé, peine à s’intégrer dans son nouveau lycée. Olivia, sociable et hyperactive, vient d’être recrutée par la très populaire chaîne YouTube « Les Trois Grâces » et s’investit dans le milieu associatif. Ils n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils sont en surpoids, et que le monde le leur fait bien payer. Lorsqu’ils se rencontrent, ils se comprennent instantanément. Et décident de réagir – chacun à sa manière. L’habit ne fait pas le moine, dit-on… Ni Max ni Olivia ne s’attend aux défis qu’ils vont rencontrer. Et si l’aiguille de la balance n’était pas le seul challenge ? Et s’il était possible de décrocher la lune, même après être tombé à terre… ?

Mon avis :

Un livre que j'attendais avec une grande impatience. Le synopsis m'a parlé, je savais que je me retrouverais quelque part dans cette histoire, et connaissant Cindy, je savais qu'elle ne me décevrais pas.

L'histoire d'Olivia et de Max, surnommé "Bouboule", ne peut pas laisser indifférent. Nos deux héros font partie de ces gens qui sont toujours critiqués en raison de leur poids, de leur différence, ils sont mis au rebut, on les regarde soit avec pitié, soit avec cet éclair de méchanceté caractéristique, et c'est un regrettable reflet de notre société.

Et ils ont chacun leur lot de problèmes : Max débarque en Belgique suite au divorce de ses parents et au déménagement de sa mère qui veut retrouver ses racines, et Olivia qui a perdu ses parents assez jeune et vit chez son oncle et sa femme. Max est gros et gay et ne se sent pas bien dans sa peau. Olivia assume davantage ses rondeurs et s'est même ouvert un compte Instagram sous le nom de Curvy Grace, et reçoit une offre incroyable : rejoindre la chaine Youtube "Les Trois Grâces". Une offre qui va lui attirer les foudres de trolls et autres cyber-harceleurs...

L'une des forces de ce livre se trouve dans la justesse de la plume de Cindy. A travers ses personnages, elle nous livre des situations qui sont vécues au quotidien par des milliers de gens, et je dois avouer que je me suis reconnu dans certaines de ces situations, ce qui a donné davantage d'impact à ce livre. Les moqueries, le harcèlement, les insultes, que ce soit "en vrai" ou virtuellement, ça laisse toujours des traces. Et ce roman nous montre qu'il faut garder la tête haute et ne pas laisser gagner cette haine, qu'il faut faire front et que nous ne sommes jamais seuls. Cindy nous redonne du courage, de la force. Elle nous délivre un message, qui dit que nous sommes comme nous sommes et que personne n'a le droit de nous juger sur ce que nous sommes. La lune est à nous déborde de justesse et de cette volonté de montrer que nous avons tous notre place sur Terre et que personne n'a le droit de nous dire le contraire !

Cindy aborde également le sujet du body shaming, notamment avec cet effroyable jeu Find your match qui consiste à laisser une intelligence (hum) artificielle donner un score à la beauté des candidats, le genre de concept qui me hérisse le poil. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé la résolution, mais chuuut. L'autrice revient également sur les droits LGBT et les difficultés d'un coming out, entre autres. Des sujets qui sont toujours d'actualité, et qui encore une fois parleront à beaucoup de lectrices et de lecteurs.

La lune est à nous, c'est un livre qui à la fois nous fait l'effet coup de poing tant son histoire peut nous chambouler, mais c'est aussi un livre qui a un effet câlin, qui nous réconforte, nous les gens qui ont déjà été fissurés voire brisés par la haine gratuite. C'est un livre que je considère comme essentiel, car sa lecture ne peut que faire du bien. Je sais que ce genre de livre m'aurait beaucoup aidé à l'adolescence. Maintenant, il est là et il faut qu'il soit lu et qu'on en parle. Cindy, tu es une autrice en or, merci !!

Et c'est évidemment un coup de coeur, mais en doutiez-vous ?





jeudi 14 septembre 2017

Throwback Thursday #48 : T'es pas mon genre mais je t'ai quand même aimé


Salutations les pandas de tous poils ! C'est jeudi, ce n'est pas spaghettis mais le jour du Throwback Thursday livresque lancé par la fantastique BettieRose ! Le concept est de parler de lectures passées, sur un thème donné. Aujourd'hui, je vous parlerai d'une lecture dont le genre ne figure pas parmi mes favoris mais que j'ai tout de même aimé.


Ma réponse immédiate, c'est la série Queen Betsy, que j'ai découverte il y a au moins cinq ans maintenant. Queen Betsy, c'est de la Bit-Lit, un genre qui parlera de vampires. Autant vous dire qu'à l'époque, moi et les vampires, ça ne collait pas, principalement à cause des films Twilight qui ont surpopularisé le genre. On en voyait partout, c'était une véritable surdose, et je n'ai pas vraiment accroché aux films que j'ai vus, le premier et le dernier. Je n'ai pas d'avis sur les romans car je ne les ai pas encore lus, donc je ne dirai rien dessus.

Je me baladais donc dans les rayons de la Fnac avec une amie, qui me montre alors le premier tome de Queen Betsy et m'en parle tellement en bien que je finis par l'acheter, me disant "on verra bien".

Je l'ai dé-vo-ré.

Voici le synopsis du premier tome, pour vous faire une idée :

Mourir, ça fait réfléchir ... Par exemple, cette semaine, j'ai perdu mon boulot, je suis morte dans un accident, et quand je me suis réveillée à la morgue, j'étais devenue vampire. Bon, il y a des côtés positifs : je suis désormais super forte et les hommes semblent bien plus sensibles à mon charme de suceuse de sang. Il faut juste que je m'habitue à mon nouveau régime liquide.... Aucun problème. Mes amis du monde de la nuit disent que je suis une sorte de reine annoncée par une prophétie ridicule. Ils ont besoin de moi pour renverser un vampire assoiffé de pouvoirs, au look trop ringard ! Le cadet de mes soucis ! Sauf qu'ils ont des moyens de pression efficaces, comme la nouvelle collection Manolo Blahnik ; une fille qui se respecte ne peut pas dire non ...

C'est bien simple, ce livre m'a fait rire aux éclats, il m'a fait rencontrer une héroïne atypique, parfois agaçante mais souvent adorable et sympathique malgré ses nombreux défauts. Les bases de son univers sont posées dès ce premier livre et s'étendent, se développent avec les suites qui ne manquent pas de rebondissements. Chaque tome m'a donné le sourire aux lèvres, c'était toujours une joie de me replonger dans ce drôle de monde peuplé de fantômes, de loups-garous ou encore de Satan elle-même ! 

Queen Betsy a réussi à me réconcilier avec les vampires et à casser l'image que je m'étais faite de cet univers dans la littérature moderne. La série s'est terminée au quinzième tome il y a quelques mois, mais je ne regrette aucunement de m'être embarqué dans cette aventure.

mercredi 13 septembre 2017

Tag : Les réseaux sociaux


Coucou les pandas, ça fait longtemps que je n'ai pas participé à un tag, pas vrai ? Et pour l'occasion, je reprends le tag préparé par Dame Pocket Jeunesse et qui traite des réseaux sociaux, vous savez, ces petits grignote-temps modernes que nous aimons quand même.

Sans plus tarder, voici les questions et les réponses :

Sur quels réseaux sociaux parlez-vous de livres?

Essentiellement sur Twitter et Instagram. Twitter me permet d'échanger avec d'autres fanas de livres, tandis qu'Instagram me permet de partager des photos mais surtout d'en découvrir (et de baver devant certaines) 

Quels blogs littéraires/bookstagrammeurs/booktubers recommandez-vous?

J'ai toujours tendance à recommander les blogs de Margaud Liseuse, de BettieRose, de LauraPassage mais aussi de Saefiel, Fée moi lire, Fairy Neverland et Pluie de Mots. Il y en a d'autres, mais ce sont ceux que je visite le plus régulièrement.

Sur quels sites/plateformes partagez-vous vos avis sur les livres (blog, Goodreads, Booknode, Babelio, Livraddict...)?

Essentiellement sur Livraddict. Je m'y suis inscrit il y a deux ans et j'aime beaucoup leur système, la bibliothèque virtuelle et les échanges sur le forum. J'ai aussi un compte sur Babelio mais j'y suis un peu moins présent.

Quels livres voyez-vous le plus souvent sur les réseaux sociaux en ce moment?

J'entends beaucoup parler de Sirius, que je lis à l'heure où j'écris cette réponse, Dans l'ombre de Stella qui semble beaucoup plaire et La lune est à nous qui sort cette semaine.

Citez un livre que vous avez lu grâce aux réseaux sociaux

Shades of Magic de Victoria Schwab, grâce à Robin !! Une excellente surprise d'ailleurs.

Citez un livre que vous aimeriez davantage voir sur les réseaux sociaux.

Apprentie sorcière de James Nicol, que j'ai beaucoup aimé mais que je ne vois quasiment pas sur les réseaux francophones.

Quel est le dernier livre dont vous avez parlé sur les réseaux sociaux?

 J'ai évoqué ma relecture de Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, qui fut un excellent moment.

Qui, sur les réseaux sociaux, influence le plus vos choix de lectures?

Ha ha ! Je peux dénoncer Margaud Liseuse et BettieRose. Mais aussi LauraPassage, via sa page annoçant les futures sorties YA et ados sur son blog. 

C'est tout pour ce tag. N'hésitez pas à le reprendre et partager avec moi vos résultats.

Bonne lecture !




mardi 12 septembre 2017

L'Petit Mardi

Hey, salut les pandas. Aujourd'hui, je vous présente un nouveau magazine français, disponible dès aujourd'hui dans 6000 kiosques en France, pour la modique somme de 0,90€. L'petit mardi est donc un magazine culturel écrit par des jeunes gens de 16 à 19 ans. Que leur âge ne vous fasse pas reculer, car je dois dire qu'en le feuilletant, je n'ai pas vu la différence avec un magazine "d'adulte" tant la qualité est présente, autant dans le contenu que dans la présentation et la maquette.

Je parlais de contenu, attendez-vous à retrouver dans ce premier numéro des articles aux thèmes aussi variés que les Templiers, du théâtre, un article sur la culture française ou encore la rentrée littéraire. J'ai notamment pas mal apprécié un article traitant de l'homme et de la technologie, bien écrit et passionnant.

L'petit mardi apporte un coup de fraîcheur dans le monde des magazines et n'a rien à envier à ses confrères. Je remercie Nathan pour m'avoir fait découvrir cette nouveauté, que je vais suivre de près.

Leur Twitter : @lpetitmardi , et n'hésitez pas à utiliser leur hashtag #CultureJeTaime !

lundi 11 septembre 2017

Blue

Autrice : Camille Pujol
Editeur : Michel Lafon
Parution : 12 janvier 2017
Pages : 212

Résumé :

Blue n’est pas une adolescente comme les autres. À seulement 17 ans, elle dissimule un lourd secret qui l’a obligée à changer brutalement de vie, à déménager avec ses parents et son jeune frère, et à rester discrète pour ne pas attirer l’attention. Mais ses mystérieux cheveux bleus captent inévitablement tous les regards et attisent la curiosité des élèves de son nouveau lycée. Et comment se fondre dans la masse alors que son ex violent refait surface et que Nathan, un jeune homme à la réputation sulfureuse, a décidé de la percer à jour ? Elle serait plutôt du genre "fourmi rouge"

Mon avis :

La couverture de Blue a ce petit quelque chose qui accroche le regard. Cette simplicité, mais surtout la couleur de cheveux de la jeune fille de la photo. Ajoutons à ça un résumé assez intriguant et il ne m'en fallait pas davantage pour que j'achète ce livre.

La vie de Blue n'a pas été facile. Du haut de ses 17 ans, la jeune fille emménage à Toulouse avec sa mère et son petit frère, Kylian. Cependant, ce déménagement s'est fait suite à un mystérieux évènement que Blue doit absolument dissimuler, l'obligeant à rester discrète. Sauf que quand on a les cheveux bleus, c'est une tâche fort peu aisée... Cette particularité lui permettra quand même de se faire une poignée de camarades, mais attirera également l'attention de Nathan, un garçon aux airs de bad boy à la réputation plutôt négative...

Blue est un roman à l'apparence classique mais qui est plus profond qu'il n'y parait. Il parle bien entendu d'un lycée, d'une nouvelle venue qui se fait des amis et s'attire bien entendu les faveurs d'un bad boy beau gosse, entrainant une dynamique "je t'aime moi non plus" amusante, mais sous cette surface se cache quelque chose d'un peu plus mature, plus grave aussi, et qui se dévoile petit à petit tout au long de cette aventure. J'avoue que je me suis pris au jeu de cette découverte, parce que le passé de Blue est essentiel à l'histoire et je voulais en savoir davantage. Mais il serait criminel de spoiler quoi que ce soit à ce sujet.

Mais un autre thème ressort de cette lecture : le renouveau. Comment vivre après un évènement grave ? Est-il facile de repartir de zéro, dans une nouvelle ville, entouré d'inconnus ? Comment concilier le passé et le présent ? Peut-on vivre sans que le passé ne viennent empiéter sur notre nouvelle vie ? C'est un thème que j'aime bien retrouver en littérature, j'aime voir comment les personnages réagissent et répondent à ce qui leur arrive, et Blue offre une histoire de renouveau vraiment intéressante.

J'ai vu que certains reprochent au livre d'avoir des personnages caricaturaux. Ce n'est pas faux, mais j'ai trouvé que la sauce prenait tout de même, j'ai bien aimé la bande de copains de Blue, et Nathan était sympathique malgré son aspect dangereux. Et évidemment, l’héroïne s'est révélée fort attachante. J'ai eu envie de la connaitre, de suivre son bout de chemin et qu'elle trouve le meilleur.

Bon, par contre, la fin m'a un petit peu frustré, je ne m'attendais pas trop à ce qu'il s'est passé. Je ne dis absolument pas qu'elle est mauvaise, attention, elle fonctionne. Mais... zut-euh ! Je ne peux rien dire. Vous verrez par vous-même ^^

Blue a donc réussi à m'accrocher tout au long de ses pages. Camille Pujol nous offre, du haut de ses seize ans, une histoire à la fois tragique et positive, qui ne laisse pas indifférent. Je ne refuserais pas de lire sa prochaine histoire !

jeudi 7 septembre 2017

Throwback Thursday #47 : Un livre à faire lire à l'école


Bienvenue, chers pandas, pour ce nouvel épisode du Throwback Thursday Livresque, notre rendez-vous du jeudi lancé par BettieRose consistant, sur un thème donné, à revenir sur des œuvres lues précédemment pour en parler ensemble. Cette semaine, le thème porte sur un livre qui, selon nous, devrait être lu à l'école.


J'avoue que j'ai un peu hésité, ne sachant plus trop ce qu'on fait lire de nos jours aux élèves. Je sais que de mon temps, mes professeurs ne m'ont pas fait lire tant de livres que ça. Je me souviens de Tristan & Yseult, L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux et l'un ou l'autre roman peu connus dont les titres ne me reviennent pas. Je n'ai donc pas eu à lire ces fameux "classiques" que nous connaissons tous.

Et puis, je me suis tourné vers un duo de bande-dessinée, à savoir les "Culottées" de Pénélope Bagieu.

Pourquoi ce choix ? D'abord parce que ces albums sont bourrés d'informations. Condensées, certes, mais l'essentiel est présent, et raconté d'une manière qui reste suffisamment ludique que pour qu'on continue à tourner les pages et à en apprendre davantage.

Mais aussi pour éveiller ces jeunes lecteurs à ces histoires de femmes, dont on ne parle pas assez même à notre époque et qui pourtant ont eu beaucoup d'impact et d'importance. Il faut leur présenter ces récits pour qu'ils réalisent que tout le monde, homme ou femme, peut accomplir de grandes choses. La représentation est importante et peut inspirer de futures carrières.

Enfin, le support bande-dessinée peut aider à intéresser les gens qui n'ont pas l'habitude de lire, ou qui n'auraient pas envie de lire des "pavés". Il est aussi plus rapide à lire.

Vous pouvez retrouver mes chroniques du tome 1 et du tome 2 en cliquant sur les liens correspondants.


mercredi 6 septembre 2017

La fourmi rouge

Autrice : Emilie Chazerand
Editeur : Sarbacane
Parution : 23 août 2017
Pages : 254

Résumé :

Vania Strudel a 15 ans et:
- un père taxidermiste qui l'emmène au collège à bord de sa "ouafture"
- Une ennemie jurée, qui est aussi la fille la plus populaire du lycée
- Un œil qui part en vrille, et une vie qui prend à peu près la même direction
Bref, son existence est une succession de vacheries.
Mais un soir, elle reçoit un mail anonyme qui lui explique qu'elle n'est pas une banale "fourmi noire" sans ambition.
Elle serait plutôt du genre "fourmi rouge"

Mon avis :

Je dois avouer que ce qui m'a le plus attiré vers ce livre, c'est son résumé, qui me promettait une histoire loufoque et des personnages hauts en couleurs. Et vous savez quoi ? C'est ce que j'ai eu, et mieux encore.

Vania Strudel est une adolescente de 14 ans plutôt acerbe. Son regard sur la vie est aiguisé, suite à ses expériences de vie. Mais derrière ce caractère piquant se cache une jeune fille qui a souffert, de part ses déboires à cause de son physique, de son nom et de la disparition de sa mère. Elle vit avec son père taxidermiste dans un immeuble, elle a un ami d'enfance nommé Pierre-Rachid qui vit au même étage et une amie, Victoire, dotée d'un problème d'odeurs qu'elle ne contrôle pas. Vania vit donc son existence dans une routine qui la satisfait jusqu'à l'arrivée d'un e-mail anonyme plein de vérités, parfois blessantes, mais qui remue la jeune fille. C'est alors qu'elle commence à se rendre compte que les gens autour d'elle évoluent. Mais elle, en a-t-elle envie ?

Le récit de La fourmi rouge se suit avec beaucoup de plaisir. La plume d'Emilie Chazerand est légère, fluide et entrainante. Elle nous fait suivre son histoire du point de vue de Vania avec une efficacité redoutable et nous incite à rester accrochés à ces pages ! De plus, les thèmes sont variés. Il y a l'adolescence et ses problèmes, les relations d'amitié, mais l'autrice nous parle surtout de l'évolution des gens. Rester dans ses habitudes est-il vraiment bénéfique pour une personne ? Comment gérer les changements qui s'opèrent chez nos proches ? Et ceux qui ont une incidence sur notre vie, quelle réaction faut-il adopter ? Vania va devoir trouver elle-même les réponses à ces questions, malgré ses réticences.

Ah, vous vous souvenez que je parlais de personnages hauts en couleurs ? Nous avons donc le père taxidermiste et sa "Ouafture", l'ami d'enfance qui se fait passer pour un aspirant djihadiste aux yeux de ses parents pour les faire flipper, une meilleure amie qui sent le poisson, sa mère qui collectionne les perruques suite à un problème capillaire, une rivale, Charlotte, qui ne peut s'empêcher de jouer de sales tours à Vania... toute une troupe de personnages variés mais qui forme un ensemble cohérent et agréable à retrouver (sauf Charlotte !!) au fil des pages. Et je peux vous dire que j'ai pas mal rigolé durant ma lecture.

La fourmi rouge est une réussite, un roman qui ne manque pas de faire rire grâce à ses situations cocasses et ses personnages colorés. Une lecture légère et rapide, qui se referme, le sourire aux lèvres.

lundi 4 septembre 2017

Sonic Mania


Ce n'est guère un secret, je suis fan des jeux-vidéos de la série Sonic the Hedgehog. Je l'ai découverte en 1991 avec l'opus Master System, rapidement suivi de la Megadrive, et depuis, la série ne m'a plus quitté. On dit souvent que la série s'est perdue dans les années 2000 avec le passage à la 3D et je ne suis pas tellement d'accord, nous avons eu des titres de qualité au style de gameplay varié (Bon pour moi, Sonic Lost World est juste médiocre/moyen et Sonic Boom avait du potentiel...) et les joueurs ont souvent réclamé un retour aux sources. C'est l'année dernière que Sega a dévoilé Sonic Mania, un jeu développé par une équipe de fans dont Taxman (qui avait déjà bossé sur les remasters de Sonic 1, 2 et Sonic CD), et le résultat est tombé.

Le scénario reste assez classique : le Docteur Eggman a envoyé ses cinq robots d'élite, les Hard-Boiled Heavies, récupérer une pierre précieuse nommée Phantom Ruby sur Angel Island, l'île flottante où vit Knuckles. Sonic et Tails ont justement perçu le signal du rubis mystérieux et sont arrivés au moment où les robots l'extrayaient du sol, causant alors une torsion dans le continuum espace-temps, envoyant nos trois héros dans des zones d'anciens jeux.

Sonic Mania est une célébration des 25 ans (maintenant 26) de la licence et ça se ressent. D'abord, comme je l'ai dit, nous revisiterons des lieux explorés dans les précédents jeux en 2D de l'ère Megadrive et Mega-CD. Chaque niveau est truffé de son lot de nouveautés pour montrer que ces mondes ont évolué avec le temps, et ça se ressent surtout dans la deuxième partie de ces niveaux, qui sont souvent truffées d'éléments inédits et de nouveaux décors ! Mais il y a aussi pas mal de références à d'autres niveaux et même d'autres jeux ! Mention spéciale au trio de cameos dans un certain niveau...

Mais il n'y a pas que des reprises, il y a aussi une poignée de niveaux inédits, comme Studiopolis qui nous emmène dans un studio de télévision, ou encore le superbe Mirage Saloon qui nous fait atterrir dans le désert. Et ces nouveaux mondes s'intègrent très bien au lot d'anciens niveaux, formant véritablement une aventure cohérente. Le travail de pixel-art est magnifique et témoigne de la passion des développeurs. Sans parler des personnages qui sont plus expressifs et animés que jamais !

Au niveau des musiques, c'est également une réussite. Tee Lopes est parvenu à créer une bande-son extraordinaire et à donner une nouvelle jeunesse aux pistes musicales d'antan. Sans parler des nouvelles créations musicales tout aussi réussies. Mes préférées étant celles de Mirage Saloon et Stardust Speedway, ainsi que celle des stages spéciaux qui permettent d'obtenir une Chaos Emerald dans un niveau en 3D évoquant l'époque de la Sega Saturn.

Et que dire du gameplay ? Il est dans la lignée directe de Sonic 3 & Knuckles, la physique du jeu est impeccable, on rebondit partout comme une bille de flipper, bref le jeu aurait pu s'appeler "Sonic 4" que ça n'aurait surpris personne (mais il existe déjà un Sonic 4, assez... différent),  conjugué au panel d'expressions des personnages plus varié que j'ai cité plus haut ! Si vous avez connu les Sonic "à l'ancienne", vous ne serez pas dépaysé.

Mention spéciale aussi à l'introduction animée, dirigée par Tyson Hesse, qui avait déjà excellé avec ses dessins dans les pages du comic Sonic the Hedgehog édité chez Archie Comics (qui a malheureusement cessé leur partenariat avec Sega, mais IDW reprendra la licence) et qui nous livre un dessin-animé pétillant de couleurs et de beauté, simplement, que je vous invite à découvrir ici :


Concernant les défauts, je peux citer les quelques bugs qui peuvent arriver dans une partie mais qui n'ont en général pas d'incidence sur votre partie. On pourrait dire le manque de nouveaux stages, un point que je comprends tout à fait, même si les nouveautés dans les anciens sont suffisantes pour offrir une nouvelle expérience. Je dirais aussi qu'il y a un léger manque de bonus une fois qu'on termine le jeu et les stages bonus et spéciaux.

Il n'en reste que Sonic Mania est un excellent jeu qui arrive à se hisser parmi les meilleurs de la série Sonic, sur lequel on a envie de passer des heures même une fois qu'on l'a terminé. Il se hisse facilement dans mes coups de coeur et fera longtemps parler de lui. En espérant avoir une suite !

Et voici un petit fanart que j'ai dessiné :


Sonic Mania est sorti le 15 août 2017 sur Playstation 4 et X Box One et le 29 août sur Steam/PC.

samedi 2 septembre 2017

Sors de ce corps, William!

Auteur : David Safier
Editeur : Pocket
Parution : 2012
Pages : 356

Résumé :

Afin de réparer ses erreurs et reconquérir l'homme de sa vie, Rosa décide d'avoir recours aux services de Prospero, un magicien soi-disant capable de faire voyager les gens dans le passé. Et voilà comment la jeune femme se réveille dans la peau du génial William Shakespeare ! Lequel, oh dear, n'apprécie pas vraiment cette cohabitation forcée...

Mon avis :

En cette fin de mois d'août, j'avais envie de lire quelque chose de léger et d'amusant, et c'est tout naturellement que je me suis tourné vers ce livre de David Safier, auteur allemand qui a déjà su me faire bien rire avec ses autres romans.

Et question comédie, nous sommes en plein dedans. Imaginez que suite à un tour de magie, votre âme se retrouve dans le corps de l'un des plus grands écrivains au monde, le fameux William Shakespeare ! C'est ce qui arrive à Rosa, après avoir rencontré un magicien qui lui a affirmé être capable de l'envoyer dans le passé de son âme. Pour revenir dans son propre corps, Rosa va devoir comprendre ce qu'est le véritable amour, tout en cohabitant avec Shakespeare dans une époque dont elle ne connait que peu de choses...

J'ai apprécié ma lecture. Pas autant que Maudit Karma, par exemple, mais j'ai passé un bon moment. Alors certes, les personnages sont quelque peu clichés et l'histoire reste prévisible, mais elle n'a pas la prétention de vouloir tout révolutionner, et surtout, c'est ce que je cherchais : une lecture tranquille qui me donne le sourire. Pari réussi, car la relation entre William et Rosa est désopilante et ne manque pas de sel. Rosa est d'ailleurs plutôt attachante dans sa quête, et elle ne manque pas de répondant. Les deux personnages se répondent parfaitement et forment un duo inattendu et pourtant complètement fonctionnel.

J'ai cependant trouvé ma lecture un peu longue, je pense qu'on aurait pu couper au moins cinquante pages, et j'ai trouvé l'histoire de la comtesse parfois confuse, il m'est arrivé d'être un peu perdu face à une certaine foule de personnages.

Toutefois, je me dois de souligner la qualité de la plume de l'auteur, fluide et amusante. Il parvient toujours à nous offrir des situations rocambolesques et farfelues, mêlées à des moments plus sérieux, plus profonds. J'ai été notamment touché par ce qu'a vécu William dans cette histoire et ce qu'il a à raconter à Rosa lors d'un certain passage de l'intrigue. Ce mélange de comédie et de sérieux fonctionne encore une fois dans ce livre.

Sors de ce corps, William ! est une chouette comédie, une aventure très sympathique pour s'évader le temps de quelques heures. David Safier nous fait passer du rire aux larmes aisément, et moi, j'en redemande !