jeudi 31 août 2017

Throwback Thursday #46 : Du bruit pour rien


Bien le bonjour, chers pandas. J'espère que votre mois d'août se passe bien. Je vous retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre du Throwback Thursday livresque, le rendez-vous lancé par BettieRose et qui est consacré aujourd'hui aux livres qui ont fait beaucoup de bruit mais pas forcément de façon justifiée.


Il arrive souvent qu'une oeuvre fasse un gros buzz sur la blogosphère et qu'une fois entre nos mains... ça fait l'effet d'un pétard mouillé. Il y a une infinité de raisons à cela. Il est possible que ce ne soit pas le bon moment pour le lire. Il est tout autant possible qu'il ne corresponde finalement pas à nos goûts littéraires, ou simplement qu'il est surcoté.

Ce thème m'a fait repenser à "La 5e vague" de Rick Yancey, qui a fait un carton et dont on a même sorti un film. Je l'ai chroniqué en février 2016 avant de l'offrir lui et sa suite (que j'avais aussi acheté...) et je ne pense pas que je m'y intéresserai à nouveau. Voici ce que j'en disais dans ma chronique :

Qu'avons-nous là ? Un monde où des aliens intelligents sèment le chaos, tuant quelque 7 milliards d'humains. Une héroïne qu'on va suivre dans sa lutte pour survivre et retrouver son petit frère. Jusque là, tout va bien.
Mais je me suis ennuyé. Je ne suis pas parvenu à entrer dans l'histoire ni à m'intéresser aux personnages. Cassie m'a semblé assez générique dans l'ensemble, rien en elle ne m'a tapé dans l'oeil. Comme l'histoire est divisée en plusieurs points de vue, nous avons aussi Ben "Zombie" Parrish, récemment élevé au rang de soldat dans l'armée visant à défendre la planète, et Evan Walker, un garçon mystérieux sur qui Cassie tombera. Bon inutile de faire un dessin, ça sent le triangle amoureux. Je n'ai rien contre, habituellement, mais...
Pour l'histoire, on nous raconte donc que ces extra-terrestres ont lancé jusqu'ici quatre vagues. Ces informations sont le plus souvent racontées via des flashbacks, assez longs et nombreux et ça m'a sorti de l'histoire. Le rythme est lent, avec parfois l'une ou l'autre scène d'action assez molle et confuse. Encore une fois, je n'ai pas eu de sensation de danger pour les personnages. Je tournais les pages, sans saveur. J'ai eu plusieurs fois envie de changer de lecture, et au bout de 375 pages, j'ai cédé. Et je n'ai même pas parlé des extra-terrestres. Je n'ai absolument pas ressenti leur présence, leur menace. On a bien des allusions comme quoi ils se sont infiltrés dans la population en volant des corps, mais rien de bien folichon.

Bien entendu, il ne s'agit que de mon avis et si cette trilogie vous a plu, j'en suis ravi. N'hésitez pas à me donner votre opinion d'ailleurs. Ou me parler de livres populaires que vous n'avez pas aimé.

mercredi 30 août 2017

Mulo, tome 1 : Crachin Breton

Auteurs : Pog (scénario), Cédrick Le Bihan (dessins et couleurs)
Editeur : Dargaud
Parution : 18 août 2017
Pages : 96

Résumé :


Qui es-tu, Mulo ?
Un bâtard, fruit de l'union d'un âne et d'une jument, ayant l'habitude d'ignorer les regards chargés de mépris. Quand on grandit dans un orphelinat, on apprend à encaisser les coups et les railleries.
Qui es-tu, Mulo ?
Ignorant tout de ses origines, il n'a jamais pu répondre à cette question. Une lettre anonyme arrive pourtant un beau matin et prétend qu'il trouvera des éléments de réponse dans le casier d'une ancienne conserverie située sur une île.
Qui es-tu, Mulo ?
Le héros têtu et tenace de ce polar animalier. Une vraie tête de mul
   

Mon avis :

On ne peut pas dire que cette couverture n'attire pas l'oeil : déjà par ses couleurs mais aussi par ce regard intense de Mulo, ensuite parce que ce héros a l'air assez atypique. Il n'en fallait pas plus pour éveiller ma curiosité.


Mulo est né de l'union d'un âne et d'une jument. Ses origines lui valent de nombreuses railleries à l'orphelinat où il grandit mais il apprend à encaisser et s'endurcit. C'est alors qu'un jour, il reçoit un mystérieux courrier lui indiquant qu'il pourrait en apprendre plus sur ses origines en se rendant en Bretagne, dans une conserverie abandonnée. Mais une présence, au sommet d'un phare, semble attendre impatiemment sa venue.

Cet album se divise un peu comme un roman, avec des chapitres courts dont la fin donne toujours envie de tourner la page et de lire la suite. L'histoire écrite par Pog est passionnante et les révélations sur le passé de Mulo ne manqueront pas de toucher le lecteur. Ne vous attendez pas à une histoire toute gentillette juste parce que c'est un univers animalier, que nenni : c'est un polar, avec son lot de passages difficiles, d'armes à feu et de sang. Un scénario fort intéressant, mais je m'attendais à un peu plus de suspens, d'enquête. On suit une ligne droite, il y a peu d'hésitation.

Au niveau des dessins, j'ai adoré la patte de l'artiste, les personnages sont plutôt expressifs, les couleurs sont très bien choisies (mention spéciale à l'utilisation du rouge pour les moments de fureur de Mulo) et les décors sont fouillés et recherchés ! On ressent l'authenticité de la documentation et la Bretagne ressort plus fascinante que jamais. De plus, sachez qu'il y a un joli carnet graphique rempli de croquis et de recherches à la fin de l'album, un petit plus que j'apprécie toujours de retrouver.

Mulo est le premier tome d'une série intéressante et pleine de promesses. Je suis curieux de voir où mèneront les pas de notre héros dans sa prochaine aventure, car je serai au rendez-vous pour une suite.

samedi 26 août 2017

Facéties de chats

Auteurs : Sébastien Perez (textes), Benjamin Lacombe (Illustrations)
Editeur : Editions Margot
Parution : 2015
Pages : 72

Résumé :

Le chat... Quel animal mystérieux que celui-là ?
Vous êtes-vous déjà demandé quelles pensées secrètes fleurissent derrière leurs yeux envoûtants ? Quelles idées farfelues leur passent par la tête ? Ou bien s'ils vivent des aventures extraordinaires lorsque vous avez le dos tourné ? Eux seuls le savent mais voici imaginées ici pour vous quinze facétieuses histoires de chats.
 
Mon avis :

J'ai reçu ce magnifique livre lors du swap "Les livres et les chats" avec ma chère amie Bettierose. Je l'ai laissé attendre un peu, histoire de le savourer lors d'un week-end calme.

Cet ouvrage nous propose donc de petites histoires, qui tiennent sur une page, nous contant de petites histoires mettant en scène nos petites boules de poil préférées. La particularité de ces récits, c'est qu'ils sont écrits comme des poèmes, et m'ont évoqué les Fables de La Fontaine. Tendres et humoristiques, ces textes ne laissent pas indifférent et j'ai beaucoup aimé découvrir les différents chats et leurs (més)aventures.

Je ne connaissais que très peu le travail de Benjamin Lacombe et j'avoue que ses illustrations ont fait leur effet. J'aime bien sa patte et son style, parfois démesuré, parfois décoloré, mais toujours au point.

A savoir aussi qu'un lexique, détaillant les différentes races rencontrées, se situe à la fin pour plus d'informations. Un bonus non négligeable !

Si vous aimez nos amis à pattes de velours, ce livre est fait pour vous !


jeudi 24 août 2017

Throwback Thursday #45 : J'aurais voulu une autre fin


Le retour du rendez-vous du jeudi ! Et pour l'occasion, le thème portera sur une fin que j'aurais voulu différente. Parce que c'est un fait, les fins sont souvent à des lieues de ce que nous attendions. Parfois c'est super et on est plus que satisfaits, d'autres fois, on repose le livre et on se dit "tout ça pour ça ?", et ces fins font partie des pires, à mon avis.



Pour l'occasion, je vais prendre un roman que je n'ai pas chroniqué ici. Eleanor & Park, de Rainbow Rowell. Un beau roman, qui a fait couler beaucoup d'encre à sa sortie. Un presque coup de coeur, si ce n'est pour la fin, qui m'a vraiment, vraiment frustré à l'époque, mais qui m'est restée en tête pendant quelques jours. Je ne suis pas forcément partisan des happy endings, surtout forcés, mais ici j'avais envie d'en avoir un, je voulais que les héros trouvent le bonheur qu'ils méritent. Car c'est une des forces de ce livre, c'est qu'on s'attache énormément aux deux héros, on a envie de les prendre par la main et les amener là où ils seront mieux. Bon, ça ne m'empêchera pas de le relire un jour, car je le répète, ce roman est très beau.

Pour celleux qui ne connaitraient pas :

Etats-Unis, 1986. Eleanor est une lycéenne trop rousse, trop ronde et est harcelée par tout le monde au lycée. Dans le bus scolaire, elle a l'habitude de s'asseoir à côté de Park, un garçon timide, qui l'ignore poliment. Peu à peu, les deux lycéens vont se rapprocher, liés par leurs passions communes pour les comics et les Smiths.

lundi 21 août 2017

Les beaux étés


J'avais envie de vous présenter cette bande-dessinée depuis un bon moment. Scénarisée par Zidrou (L'élève Ducobu, L'adoption...) et dessinée par Jordi Lafebre (La mondaine) qui travaille aussi sur les couleurs avec Mado Peña, la série se centre sur la famille Faldérault qui décide de partir en vacances dans leur 4L pour un mois. Voici d'ailleurs le résumé du premier album :

Août 1973. Zidrou et Lafebre nous font une place dans la 4L rouge Esterel de la famille Faldérault : entre les parents et les 4 enfants, nous voici en route vers le Midi pour de "beaux étés" ! Chaque année, les mêmes rituels : Pierre, le père, rend ses planches de B.D. en retard, les chansons de vacances, l'étape pique-nique... Un mois pour oublier le quotidien, le couple qui bat de l'aile, Tante Lili malade. Des souvenirs à engranger qui font que la vie est plus belle, des moments précieux pour se rappeler l'essentiel. Cap au sud !

Un mois pour oublier les tracas du quotidien : les difficultés du couple, une tante malade, les difficultés du métier de dessinateur de bande-dessinées... Exit la Belgique, cap vers le sud de la France pour se ressourcer en famille.

J'ai été enchanté par cette série, déjà avec l'aspect graphique : les dessins sont superbes, expressif autant dans les expressions de visage que dans le mouvement des personnages. Les couleurs ne sont pas en reste avec des palettes variées et adaptées aux moments de la journée, et qui ajoutent un cachet à l'ensemble et participent aussi au coté rétro de l'ambiance.

Rétro, parce que nous sommes en 1973 et ça se ressent. Les références sont nombreuses, comme une chanson de Sardou, les motifs de tapisserie ou encore le look de nos personnages. Et l'histoire est vraiment prenante. On a vraiment l'impression de voyager au sein de cette famille, de visiter le sud de la France avec eux, dans leur chère voiture, on vit avec eux, on rit et on pleure avec eux. Chacun des personnages a sa particularité et son histoire, et on tient à en savoir toujours plus.
Chaque tome se déroule à une époque différente. Le deuxième se situe en 1969 et le troisième en 1962. Le prochain à sortir se déroulera quant à lui en 1980.

Cette bédé parle de la vie d'une famille simple, il n'y a pas de grande bagarres ni de complot, ni de grand ennemi. Nous les suivons dans leur petite aventure estivale et ça fait du bien. Les beaux étés est rapidement devenu une série que je prends plaisir à retrouver chaque été et que je relirai avec joie. Un petit rayon de soleil bienvenu, quelle que soit la saison.

Carry On

Autrice : Rainbow Rowell
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : 5 janvier 2017
Pages : 585

Résumé :

Simon Snow déteste cette rentrée. Sa petite amie rompt avec lui ; son professeur préféré l'évite ; et Baz, son insupportable colocataire et ennemi juré, a disparu. Qu'il se trouve à l'école de magie de Watford ne change pas grand-chose. Simon n'a rien, mais vraiment rien de l'Élu. Et pourtant, il faut avancer, car la vie continue...

Mon avis :

Comme je vous le disais dans ma chronique sur Fangirl, j'étais vraiment impatient de découvrir le monde de Simon Snow. Au vu de la myriade d'avis positifs, j'entrais fort confiant dans ce livre.

Pour situer l'histoire, Carry On est le nom de la fanfiction sur l'univers de Simon Snow qu'a écrit Cath, le personnage principal de Fangirl. Ce projet d'écriture se fait en anticipation du dernier tome de la saga et rencontre un beau succès sur la toile. La différence avec ce tome, c'est que ce n'est pas la version de Cath mais de Rainbow Rowell.

L'histoire se situe donc après les sept premières aventures de Simon. Celui-ci entre en dernière année et a le statut d'Elu, sensé être le magicien le plus puissant au monde. Il doit combattre une entité maléfique qui a la capacité de faire disparaitre la magie dans certains lieux. Toutefois, l'esprit de Simon est préoccupé par l'absence de Baz, son colocataire et sa Némésis. Les deux garçons partagent la même chambre depuis la première année et se sont toujours entendus comme chien et chat. Simon le soupçonne d'ailleurs d'être un vampire et de comploter derrière son dos...

J'avoue que je suis plutôt mitigé. Rainbow Rowell nous balance ici dans les dernières aventures d'une saga fictive où tous les personnages se connaissent déjà et ont un passif que nous ne connaissons pas vraiment. Elle ne nous laisse pas totalement dans le flou car certains événements sont expliqués, mais il n'empêche que je me suis senti un peu perdu par moments. C'est comme si vous n'aviez jamais lu Harry Potter et qu'on vous faisait lire le dernier volume. Un autre détail m'a dérangé : entre Fangirl et Carry On, certains termes ont une traduction différente, voire n'en ont pas. On passe ainsi de la "Monotonie rampante" au "Humdrum" ou encore de "sirènes-garous" à "loup-sirène"... je trouve ça dommage.

La plume de Rowell reste de qualité, on retrouve dans ce livre sa patte particulière, cette petite lenteur permettant aux personnages de se (re)découvrir et se développer. Maintenant, est-ce adapté à ce genre de livre ? Je n'en suis pas certain. J'ai trouvé que par moment, ça trainait en longueur et qu'elle s'attardait sur des choses qui auraient pu être racontées de manière plus rapide sans perdre en efficacité.

Concernant les personnages, celui qui m'a plu le plus, c'est Baz. Cynique et troublé, un brin rebelle, il reste le plus terre-à-terre mais aussi le plus réfléchi du lot. Parce que je dois avouer que Simon est quelquefois "tête à claques", obstiné et s'attardant sur des détails peu utiles. Il n'est pas détestable pour autant, attention, je ne lui jette pas que des cailloux. J'ai apprécié le personnage de Pénélope, la tête pensante du groupe. Par contre, Agatha sera restée jusqu'au bout le personnage principal le moins intéressant, elle m'a vraiment donné l'image du cliché de la blonde égoïste.

Rainbow Rowell a testé un genre différent de ses autres livres, et bien qu'il y ait des défauts, ça reste prometteur. Je ne sais pas si je conseillerais de lire Carry On avant ou après Fangirl, les deux approches ont autant de bons cotés que de mauvais. Ce ne sera pas un coup de coeur pour moi, mais cette lecture fut quand même divertissante. Peut-être avais-je trop d'attentes ?

jeudi 10 août 2017

Fangirl

Autrice : Rainbow Rowell
Editeur : Castelmore
Parution : Février 2015
Pages : 507

Résumé :

Cath est fan de Simon Snow.
Okay, le monde entier est fan de Simon Snow...

Mais pour Cath, être une fan résume sa vie - et elle est plutôt douée pour ça. Wren, sa soeur jumelle, et elle se complaisaient dans la découverte de la saga Simon Snow quand elles étaient jeunes. Quelque part, c'est ce qui les a aidé à surmonter la fuite de leur mère.
Lire. Relire. Traîner sur les forums sur Simon Snow, écrire des fanfictions dans l'univers de Simon Snow, se déguiser en personnages pour les avant-premières de films.
La soeur de Cath s'est peu à peu éloignée du fandom, mais Cath ne peut pas s'en passer. Elle n'en éprouve pas l'envie.

Maintenant qu'elles sont à l'université, Wren a annoncé à Cath qu'elle ne voulait pas qu'elles partagent une chambre. Cath est seule, complètement en dehors de sa bulle de confort. Elle partage son quotidien entre une colocataire hargneuse qui sort malgré tout avec un mec charmant et toujours collé à ses bottes, son professeur d'écriture inventée qui pense que les fanfictions annoncent la fin du monde civilisé, et un camarade de classe au physique alléchant qui a la passion des mots...
Mais elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter à propos de son père, aimant et fragile, qui n'a jamais vraiment été seul.

Pour Cath, la question est : va-t-elle réussir à s'habituer à cette nouvelle vie ?
Peut-elle le faire sans que Wren lui tienne la main ? Est-elle prête à vivre sa propre vie ? Ecrire ses propres histoires ?
Et veut-elle vraiment grandir si c'est synonyme d'abandonner Simon Snow ?

Mon avis :

Deux ans. Fangirl est dans ma pile à lire depuis deux ans et je ne l'ai sorti que cette semaine. Il faut dire que j'en ai entendu tellement de bien que j'ai eu un peu peur d'être trop influencé et que ça gêne ma découverte. J'ai donc attendu de sentir le bon moment, et il s'est présenté.

Cath et sa jumelle Wren sont fans de Simon Snow, une série de romans qui font clin d'oeil à Harry Potter, avec un jeune garçon, une école de magie, un rival nommé Baz... Cath a commencé à écrire de la fanfiction sur cet univers depuis quelques années et s'est fait un nom sur la toile sous le pseudo de Magicath. Son projet, commencé il y a deux ans et nommé Carry On, attire les lecteurs en manque d'aventures du jeune sorcier dont le huitième tome, officiel, sort dans quelques mois. La rentrée approche et les soeurs entrent à l'université. Wren ne désire pas partager de chambre avec sa soeur, et celle-ci se retrouve alors chez Reagan, une étudiante froide et quelque peu distante. Elle rencontre aussi son compère Lévi au sourire rayonnant. Il est temps pour Cath de grandir, mais comment va-t-elle conjuguer l'écriture de sa fanfiction et ses études ? Et que dire du comportement de sa soeur, de plus en plus inquiétant ?

Cath est un personnage fort peu social, qui préfèrera rester dans sa chambre à écrire plutôt qu'aller à une fête et voir du monde. Et j'avoue que je me suis pris de sympathie pour elle, car quelque part je m'y suis reconnu. Elle a réussi à me toucher en assez peu de temps, même si je l'ai trouvée parfois un tout petit peu trop pleurnicheuse. Mais le personnage évolue tout au long du livre, et j'étais très satisfait de sa progression. Les autres personnages ne manquent pas de sel, comme Lévi, que l'on peut résumer à un rayon de soleil, un personnage très chouette que j'ai aussi beaucoup apprécié. Reagan, la copine de chambre, est un peu le contraire de Cath, plus dure dans ses paroles, moins renfermée, mais elle a quand même bon fond et il est difficile de ne pas l'apprécier. Il y a aussi Nick, qui deviendra partenaire d'écriture avec Cath, ou encore le père des jumelles, qui se noie dans le travail pour oublier la souffrance de la séparation d'avec sa femme lors d'un certain 11 septembre...

L'écriture de Rainbow Rowell est fluide et addictive. Elle m'avait déjà conquis avec Eleanor & Park (lu avant l'ouverture de ce blog) et elle réitère avec Fangirl. Elle prend le temps de poser toutes ses bases et développe tranquillement son histoire et on entre dedans délicatement, on y reste comme dans un bain chaud duquel on ne veut pas sortir.

J'ai beaucoup aimé cet univers tournant autour de la fanfiction. Je n'en lis pas spécialement, mais je partage l'engouement que ces œuvres peuvent apporter aux fans d'une création particulière. Rainbow le retranscrit assez bien d'ailleurs, notamment avec l'attente du fameux dernier tome des aventures de Simon Snow. En parlant de lui, sachez qu'entre chaque chapitre se trouve un extrait soit d'un des livres de Simon, soit d'une fanfiction écrite par Cath. Un élément qui ne plaira pas à tout le monde (et je l'avoue, j'avais un peu peur que ça ne me plaise pas) mais j'ai trouvé que c'était utile pour se faire une idée de ces écrits et des personnages dont parlent Cath et ses amis. Je serais même curieux de lire de "vrais" livres Simon Snow...

Fangirl, c'est ce petit plaisir sucré qui nous fait du bien et dont on ne veut pas voir venir la fin. Fangirl, c'est un coup de coeur pour moi. Je ne regrette pas ma lecture et je pense que je vais même passer directement sur Carry On, pour découvrir un peu plus les aventures de Simon Snow, écrites par Rainbow Rowell cette fois.


dimanche 6 août 2017

A la croisée des mondes, tome 3 : Le miroir d'ambre

Auteur : Philip Pullman
Editeur : Folio Junior
Parution : 2007
Pages : 638

Résumé :

Lyra, l'héroïne des Royaumes du Nord et de la Tour des Anges, est retenue prisonnière par sa mère, l'ambitieuse et cruelle Mme Coulter qui, pour mieux s'assurer de sa docilité, l'a plongée dans un sommeil artificiel. Will, le compagnon de Lyra, armé du poignard subtil, s'est lancé à sa recherche, escorté de deux anges, Balthamos et Baruch. Avec leur aide, il parviendra à délivrer son amie. Mais, à son réveil, Lyra lui annonce qu'une mission encore plus périlleuse, presque désespérée, les attend : ils doivent descendre dans le monde des morts...

Mon avis :

Pour lire ma chronique du premier tome et celle du deuxième tome, cliquez dessus !

Voilà, ça y est, j'ai terminé la trilogie phare de Philip Pullman, un peu plus d'un an après l'avoir commencée...Et quelle aventure ! Je ne sais pas par quoi commencer.

Bon, le topo est simple. Lyra est détenue par sa mère, Lady Coulson, qui la maintient dans un sommeil artificiel. Will, le jeune garçon rencontré dans le tome précédent, se lance à sa recherche, aidé par deux anges, Balthamos et Baruch. Lord Asriel continue ses préparatifs et une nouvelle menace plane sur la vie de la jeune fille. Celle-ci comprend, durant son sommeil, qu'une nouvelle mission s'ouvre à elle, consistant à pénétrer dans le royaume des morts et retrouver Roger, son jeune ami qui a perdu la vie à la fin du premier tome.

Malgré un début qui m'a semblé un peu long (ce fait s'explique par la mise en place de nombreux éléments), j'ai dévoré cette nouvelle aventure. Imprévisible et remplie de rebondissements, elle m'a ébouriffé jusqu'à la dernière ligne. L'auteur est même parvenu à me faire douter sur le "camp" auquel appartiennent certains personnages, ainsi que sur la justesse (ou non) de leurs actions. Lady Coulter s'est révélée sous un nouveau jour à mes yeux, et ce de façon limpide et naturelle.

Et non content de creuser davantage l'univers que nous connaissions déjà, Philip Pullman se permet d'en ajouter de nouveaux, dotés chacun de leurs propres règles et leur fonctionnement particulier ! Sans parler des nouvelles créatures, tout à fait fascinantes, qui peuplent le monde dans lequel se retrouve Mary Malone, la scientifique rencontrée dans la précédente histoire.

Chaque personnage rencontré durant ces trois aventures remplira son rôle jusqu'au bout. Chaque élément introduit aura son importance, grande ou petite, rien n'est oublié. Le grand climax est à couper le souffle, et n'a pas manqué de me tenir en haleine. Et cette fin... cette fin !! J'ai eu le coeur brisé. Belle, triste, cruelle mais pourtant optimiste, c'est ainsi que je peux la résumer.

Je n'ai pas envie de révéler trop de choses sur cet opus car il faut le lire, que dis-je le vivre et le déguster. A la croisée des mondes n'a rien à envier aux plus grandes sagas littéraires, et je suis impatient de lire la trilogie dont la sortie du premier tome est imminente. Coup de coeur pour ce tome mais surtout pour cette formidable trilogie, que je relirai avec plaisir dans les années à venir. Merci M.Pullman.