samedi 29 octobre 2016

Doctor Who: Beautiful Chaos

Auteur : Gary Russel
Editeur : BBC Books
Parution : 2009 / 2013 (éditions 50 ans)
Pages : 242

Résumé :

Donna Noble is back home in London, catching up with her family and generally giving them all the gossip about her journeys. Her grandfather is especially overjoyed - he's discovered a new star and had it named after him. He takes the Doctor, as his special guest, to the naming ceremony. But, the Doctor is suspicious about some of the other changes he can see in Earth's heavens - particularly that bright star, right...there. No not that one, that one, there, on the left... The world's population is slowly being converted to a new path, a new way of thinking. Something is coming to Earth, an ancient force from the Dark Times. Something powerful, angry, and all-consuming!

Mon avis :

Tout récemment, je suis parti faire un tour en France, avec quelques heures de trajet en prévision. Et ce temps de trajet, il faut bien l'occuper. Et il se trouve que j'avais justement envie de lire un roman Doctor Who avec le dixième Docteur, interprété par David Tennant. La saison 4 étant l'une de mes préférées, et la trame de ce livre se passant justement entre deux épisodes de ladite saison, le choix a été vite fait.

L'histoire se passe donc sur notre planète bleue, à Londres. Le Docteur a reçu un message lui demandant de s'y rendre, pour une raison qu'il devra découvrir lui-même. Une fois sur place, le Seigneur du Temps et sa compagne Donna se rendent chez la mère de cette dernière. Wilf, grand-père de Donna, est d'ailleurs invité à une réception en son honneur. Le vieil homme a découvert une étoile non répertoriée, et son nom lui sera donnée. Il demande alors au Docteur de l'accompagner. Wilf présente aussi sa nouvelle bien-aimée, Netty, une dame âgée tout à fait charmante mais souffrant d'un début de syndrome d'Alzheimer. Tout ce petit monde va bien vite se retrouver embarqué dans une aventure étrange, et une entité maléfique veille, venue d'un lointain passé.

J'ai apprécié ma lecture. Je ne dirai pas qu'il s'agit du meilleur roman basé sur l'univers du Docteur, loin de là, car le livre contient quelques longueurs qui m'ont un peu gêné, par exemple des passages s'attardant sur des personnages lambdas qui n'ont pas d'incidence sur la trame principale. Bon, un ou deux pour établir la menace, je peux comprendre, mais ici il y en avait, selon moi toujours, un peu trop. Un peu comme si l'auteur avait voulu faire du remplissage.

Mais sinon, question scénario, ça passe bien. La menace alien est digne de la série, je la voyais parfaitement dans un épisode de cette époque-là. D'ailleurs, j'ai bien aimé l'utilisation de son nom d'emprunt, Madame Delphi, qui serait devenu "Delphe" de base, en référence à un certain oracle. Mais je retiens surtout le fait que l'auteur aborde un sujet grave, la maladie d'Alzheimer, de façon juste, limite "belle" (malgré son coté terrible), et en fait même quelque chose de fort, sans tomber dans le larmoyant. Je suis un peu vague, mais je ne voudrais spoiler personne. J'ai aussi pensé qu'il y avait un parallèle entre ce mal et l'un des événements se passant dans le dernier épisode de la saison télévisée (événement qui est mentionné dans le prologue et l'épilogue du livre, qui se passent après la trame principale) et je l'ai trouvé pertinent.

L'écriture de Gary Russel est facile à suivre (l'anglais utilisé n'est pas très compliqué à comprendre), même s'il a parfois un peu tendance, comme je le disais, à remplir. Mais à part ça, il a parfaitement retranscris l'ambiance de la série et surtout le caractère des personnages principaux. Donna me fait toujours autant rire avec son franc-parlé et son coté "sassy", c'était un véritable plaisir de la retrouver. Concernant le Docteur, c'est également un sans faute.

Malgré les longueurs dont j'ai parlé, ce livre reste une bonne lecture pour les amateurs de la série télévisée. Si vous aimez la saison 4, n'hésitez pas à le lire, vous ne serez pas déçus.

lundi 17 octobre 2016

Jun, la voix du coeur

Titre : Jun, la voix du coeur / The anthem of the heart / Beautiful word, beautiful world /  Kokoro ga Sakebitagatterunda

Réalisation : A-1 Pictures
Sortie : 19 septembre 2015
Durée : 119 minutes
Genre : animation japonaise


Résumé :

L'histoire se passe à Chichibu. Une petite fille, Jun Naruse, joue près d'un love hotel en forme de château, rêvant de prince charmant et autres jeux de petite fille, lorsqu'elle voit en sortir son père accompagné d'une femme qui n'est pas sa mère. N'ayant pas la langue dans sa poche, Naruse en parle à sa mère, causant ainsi le divorce, son père mettant toute la faute sur les épaules de la petite fille. Alors qu'elle pleure, un oeuf féérique apparait et lui scelle les lèvres, l'enfermant alors dans le silence.
Quelques années passent, et le professeur de la classe de Naruse la nomme ainsi que trois autres élèves en charge de réaliser un projet de classe, qui deviendra une comédie musicale. Le problème de Naruse est que dès qu'elle se risque à parler, elle est frappée d'un terrible mal de ventre, mais ce mal ne se produit pas lorsqu'elle se met à chanter...

Mon avis :

J'ai pris ce film totalement au pif. J'ai juste vu passer le nom sur un forum et je me le suis procuré, sans rien connaître du scénario. Hé bien je dois dire que j'ai été extrêmement chanceux !

Nous avons ici une histoire assez profonde, avec une jeune fille qui se mure dans le silence suite au divorce de ses parents, et à la phrase assassine de son lâche de père. Ce silence est représenté par un oeuf, dans lequel elle garde tous ses mots, surtout les plus tristes. Une situation qui est d'ailleurs mal vécue également par la mère de Naruse, qui ne supporte plus les commérages des voisins concernant sa fille, lui donnant un peu un réflexe de détachement envers sa fille. La création du groupe de classe pour la réalisation de la comédie musicale marquera le premier pas vers le changement, autant pour Naruse que pour les autres membres de ce groupe. En effet, c'est en entendant Takumi chanter qu'elle couche son histoire sur papier, réécrite à la manière d'un conte, et lui demande de la transformer en paroles de chansons. Daiki quant à lui, est un joueur de baseball mis en pause suite à une blessure au bras. D'abord réticent, il va davantage s'impliquer dans le projet, mais devra en chemin apprendre un peu de modestie. Enfin, il y a Natsuki, une demoiselle qui n'a jamais osé avouer ses sentiments pour Takumi quand elle en eut l'occasion quelques années auparavant...

Chaque personnage a son propre chemin à suivre et ses obstacles à surmonter, ces cheminements sont parfaitement intégrés au scénario, qui se laisse suivre avec un plaisir énorme. Oui, le film dure deux heures, mais on ne les voit pas passer. Les thèmes du film sont intéressants, j'ai beaucoup aimé la symbolique de l'oeuf mais aussi celle des mots, qui peuvent blesser voire traumatiser mais qu'on ne peut pas reprendre. A noter aussi que le film évite certains clichés auxquels on pourrait s'attendre lors du visionnage, gros point positif supplémentaire !

D'habitude, je ne suis pas fan des films qui nous proposent des chansons, comme dans la plupart des Disney. C'est en général un phénomène qui m'agace, à quelques exceptions près. Alors ici, la création d'une comédie musicale devrait me rebuter, vous direz-vous. Hé bien non, c'est tellement bien amené, tellement bien intégré au scénario, que ces chansons sont passées comme une lettre à la Poste. Je me suis même procuré la bande originale, que j'écoute au moment où j'écris ces lignes. Oui, les chansons sont très belles, et je dois avouer que celle qui signe le climax, le moment d'apothéose du film m'a ancré à mon siège et failli m'arracher une larme ! Mention spéciale à la reprise de Over the rainbow, du Magicien d'Oz.

Question réalisation, c'est nickel. L'animation est superbe, les expressions sont assez variées, et les décors sont sublimes et travaillés ! Je souligne aussi le fait que les quelques rares incrustations 3D (comme certains véhicules) passent très bien à l'écran, un fait qui reste encore aujourd'hui assez peu fréquent.

Le film devrait sortir en DVD chez nous d'ici la fin de l'année et je me précipiterai dessus. C'est pour moi un superbe coup de coeur, une pépite, une petite claque auditive et visuelle, un film à voir absolument. Je vous laisse un trailer ci-dessous, pour vous faire une petite idée :


N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires, mes pandas, ça m'intéresse toujours !

vendredi 14 octobre 2016

Sous la même étoile

Auteure : Kelley York
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : 2 juin 2016
Pages : 286

Résumé :

Une fois le lycée terminé, Hunter et sa demi-sœur Ashlin décident de prendre une année sabbatique et d'emménager chez leur père. Là-bas, ils retrouvent Chance, un garçon fantastique avec qui ils passent tous leurs étés depuis l'enfance. Si le jeune homme les a toujours fascinés, Ashlin et Hunter éprouvent bientôt pour lui de tout autres sentiments. Mais ils comprennent aussi que les excentricités de Chance dissimulent une vérité bien plus noire...

Mon avis :

J'ai beaucoup entendu parler de ce livre sur Twitter, déjà avant sa sortie, notamment sur le compte de l'éditeur. Bon, on le sait, un éditeur ne va pas dire que son prochain livre n'est pas bien, mais il y a un petit quelque chose qui m'a plu, qui a attiré mon attention sur ce livre et qui a fait qu'au final, je me le suis procuré. Placé dans ma PAL d'automne, son tour est venu et je vous livre donc mon avis.

La narration est partagée entre Ashlin et Hunter, qui ont le même père mais pas la même mère. Vivant chacun chez leur mère respective tout au long de l'année, c'est avec joie qu'ils se retrouvent chaque été chez leur père, dans un lieu tranquille, où ils peuvent aussi retrouver leur ami d'enfance Chance, gamin fantasque qui a toujours une histoire à raconter. Pour diverses raisons, cela fait deux ans qu'ils n'ont pu s'y rendre mais cette année, après la fin du lycée, nos deux comparses décident de prendre une année sabbatique afin de réfléchir à leur avenir, et la passeront chez leur père, ancien policier. Une fois sur place, c'est tout naturellement qu'ils désirent revoir leur ami d'enfance, mais ils n'ont aucun moyen de le contacter. Grâce à leur père, Ash et Hunter se rendent chez Chance et découvrent que tout ce qu'il leur a raconté sur sa vie n'était peut-être pas aussi incroyable que ça en avait l'air. Mais l'amitié peut faire fi de ce genre de détail, les trois potes se retrouvent avec plaisir. Mais les sentiments qu'éprouvent nos deux héros pour Chance ne vont-ils pas au delà de la simple amitié ?

Comme je le disais, la narration est partagée entre Hunter et Ashlin, nous permettant une meilleure compréhension de ce qu'ils vivent, mais également de leurs sentiments tout au long du récit, en particulier concernant Chance. Chance est, dans ce roman, le personnage qu'on va découvrir le plus au fil des pages. Attachant, farfelu, mais aussi généreux, ce garçon ne laisse pas le lecteur indifférent. Son histoire, d'abord assez fantasque, nous est révélée petit à petit, subtilement, nous faisant passer par de nombreuses émotions. Et les émotions, il les déclenche aussi chez ses amis, qui sont prêts à tout pour passer du temps avec lui, quitte à l'aider à avoir un petit boulot dans la librairie du coin. 

Vous vous douterez qu'une romance va naître. Point de triangle amoureux ni de déchirure dramatique, non. Mais une romance douce et tendre, qui s'insère délicatement dans une histoire qui ne manquait déjà pas de nous toucher. Car sous ses aspects légers, le scénario va adopter des thèmes plus difficiles, plus matures, pour nous emporter, durant la seconde moitié du livre, dans un véritable tourbillon d'événements et de sentiments, jusqu'à la dernière page. Et cette fin ! A la fois frustrante et belle, je voulais d'abord en savoir plus, et en refermant le livre, je me dis qu'il vaut mieux que certains points soient laissés à la seule imagination des lecteurs.

Une histoire d'amour et d'amitié touchante, douce et brillante comme une étoile. Le récit de trois personnages qui affrontent la vie et la violence pour, simplement, se retrouver tous les trois, ensemble, et profiter de la vie.

jeudi 13 octobre 2016

Teddy n'a-qu'un-oeil

Auteur : Yann Rambaud
Illustrations : Célia Nilès 
Editeur : Hachette
Parution : 22 avril 2015
Pages : 192

Résumé :


"Dur, dur de se concentrer sur ses devoirs quand on a 12 ans et qu'on ne pense qu'à une chose : dessiner des monstres dans ses cahiers ! Une armée d'orques, une bande de trolls, c'est bien moins effrayant que la grammaire ou les maths ! Jusqu'au jour où, alors qu'il joue avec sa sœur Lucile, Thomas rencontre un monstre en chair et en os : un gros lézard à l'œil unique.
D'abord effrayés puis intrigués par la créature qui paraît tout sauf agressive, Thomas et Lucile décident de l'adopter et l'appellent Teddy.
Mais ce nouveau compagnon n'est pas une peluche à dorloter ni un jeu que l'on allume ou on éteint. Et bientôt, des choses étranges commencent à se produire. Et si le curieux lézard possédait un superpouvoir ?


Mon avis :

Après deux lectures décevantes consécutives, j'avais envie d'une lecture légère, sans prise de tête et rapide à lire. C'est en faisant un tri dans une de mes bibliothèques que je suis tombé sur ce livre jeunesse, acheté l'an dernier, en partie pour ce curieux lézard cyclope bleu.

L'histoire nous présente Thomas et sa petite soeur Lucile, deux enfants à l'imagination fertile. En effet, le garçon tient un carnet nommé Le terrible manuel des monstruosités, dans lequel il dessine diverses créatures mystérieuses comme des vampires et des licornes, inspirés d'événement ou de personnes rencontrées. Sa soeur s'amuse plutôt à jouer au Seigneur des Anneaux, en s'imaginant en Dame Galadriel. Un beau jour, ces enfants tombent sur une bestiole assez particulière, un lézard bleu doté d'un seul oeil, comme un cyclope. Vous vous en doutez, notre tandem va l'adopter tout en le cachant à leurs parents. Mais ils ne tarderont pas à être victimes d'événements étranges, où ils perdent le souvenir de certains moments qu'ils viennent de vivre. Et si Teddy, nom qu'ils ont donné au reptile, y était pour quelque chose ?

J'ai passé un bon moment avec ce roman. Le scénario se veut simple et facile à comprendre, avec un duo de héros particulièrement attachants, sans toutefois tomber dans un coté niais imbuvable. L'auteur aborde même le thème de la mort et de son acceptation, un thème qui peut être assez difficile à aborder dans un ouvrage destiné aux plus jeunes, mais Yann Rambaud le fait avec brio.

Le livre est également parsemé de jolies illustrations réalisées par Célia Nilès, et je dois dire que je les ai beaucoup appréciées. Un style simple, qui fonctionne bien, avec un coté crayonné que j'aime.

Une lecture bon enfant, qui conviendra pour les enfants à partir de 8-10 ans je pense, mais qui procure également un bon moment pour les grands lecteurs comme votre serviteur. Je suis curieux de lire d'autres ouvrages de Yann Rambaud maintenant ^^

mardi 11 octobre 2016

Tag : Les coups de coeur




Pocket Jeunesse nous offre une nouvelle fois l'occasion de répondre à un tag concocté par leurs soins. Vous pouvez d'ailleurs le retrouver en cliquant ici. Pour ma part, je vais répondre à ces questions sans plus tarder. Vous êtes prêt(e)s ? !


1) Quel est votre dernier coup de cœur ?


Il s'agit du premier tome de la série Les Outrepasseurs de Cindy van Wilder.

2) Quel est le premier coup de cœur littéraire dont vous vous souvenez ?

Le tout premier, je ne sais pas. Mais un livre que j'ai adoré avant Harry Potter, c'est le classique Roman de Renart, que j'ai emprunté plusieurs fois à la bibliothèque !

3) Citer un roman dans lequel l'intrigue vous a époustouflé.

J'ai été complètement happé par la lecture de ce tome à l'époque, surtout lorsque les héros se retrouvent au Département des mystères...

4) Citer un roman pour lequel vous ne vouliez pas quitter les personnages.

Oui, je sais, ce n'est que le premier tome, il y en a deux autres qui m'attendent, mais j'étais tellement pris dans ma lecture que je ne voulais pas que ça s'arrête !

5) Citer une série pour laquelle tous les tomes ont été un coup de cœur.

Gardiens des cités perdues, une série jeunesse extraordinaire. Les quatre tomes ont chacun été des coups de coeur.

6) Quel roman coup de cœur vous a séduit dès les premières pages ?

Une autre bonne série jeunesse, que je recommande mais que je vois assez peu dans la blogosphère...

7) Quel roman coup de cœur vous a séduit sur la longueur ?

Beau et envoûtant, avec en plus cette ambiance cocooning cabane-dans-la-forêt-enneigée que j'adore.

8) Citer un roman coup de cœur d'un auteur français.

Avis à lire ici. J'ajoute au passage qu'il me tarde de lire la suite, qui sort ce mois-ci :)

9) Avez-vous un auteur coup de cœur: chacun de ses livres est un coup de cœur ?

Je n'ai pas encore lu tous ses livres, mais jusqu'ici, David Safier ne m'a pas déçu.

10) Citer un livre que vous souhaitez lire et que vous pressentez être un coup de cœur.

Ma prochaine lecture,d 'ailleurs, qui je l'espère me plaira.

11) Avez-vous un roman coup de cœur dans un genre littéraire qui n'est pas votre favori ?

The mortal instruments, qui m'a surpris, de façon positive bien entendu. J'avais un peu peur de tomber dans un univers de "vampires beaux gosses" et finalement, j'ai adoré !

12) Avez-vous un coup de cœur Pocket Jeunesse ?

Pas qu'un seul, mais j'ai envie de citer le premier tome de la trilogie Hunger Games, que j'ai dévoré il y a bientôt un an !

Merci donc à Pocket Jeunesse pour cet excellent tag, ce fut encore une fois un plaisir d'y répondre.

lundi 10 octobre 2016

L'épouse de bois

Auteure : Terri Windling
Editeur : Le livre de poche
Parution : 2011
Pages : 413

Résumé :

Maggie Black est écrivain, auteur d'études sur des poètes. Elle apprend qu'un de ses plus anciens correspondants, David Cooper, vient de mourir en lui laissant tous ses biens en héritage. Maggie décide d'aller s'installer dans l'ancienne maison de Cooper, pour enfin s'atteler à la rédaction d'une biographie du grand écrivain. Mais elle n'avait pas prévu que Cooper habitait en plein désert, dans les montagnes de l'Arizona (près de Tucson). Là, la vie n'a pas le même rythme qu'ailleurs. Les choses sont plus pures, les formes plus essentielles, les mystères plus profonds... Pourquoi Cooper est-il mort noyé dans un lit de rivière asséché ? Pourquoi des coyotes rôdent-ils autour de sa maison ? Qui est l'étrange fille- lapin qui s'abrite sous les grands cactus ? La magie de ces collines désertiques est puissante, Maggie Black devra prendre garde à ne pas y perdre la raison - ou la vie.

Mon avis :

J'ai acheté ce livre simplement parce que la couverture me plaisait beaucoup et me faisait penser à l'automne, alors que le résumé annonçait un désert entouré de montagnes.

L'histoire démarre bien : un écrivain isolé, nommé David Cooper, découvert mort, noyé alors qu'il se trouve dans le lit d'une rivière asséchée, des créatures rôdant autour de son habitation, apportant un certain mystère à ce décès. De plus, Cooper a légué sa maison et ce qu'elle contient à Maggie Black, avec qui il entretenait une correspondance épistolaire. Notre héroïne décide alors de s'y installer, bien décidée à écrire la biographie de son ami, en s'aidant des divers documents qu'il a laissé derrière lui, mais aussi des oeuvres réalisées par la défunte femme de Cooper, qui avait la réputation d'avoir perdu la tête. Pendant ce temps-là, une fille-lapin traine par-ci par-là, tandis que des coyotes s'approchent de plus en plus de l'habitation.

Comme je l'ai mentionné, le récit démarre bien, on se demande ce qu'il peut bien se tramer dans ce petit coin désertique et isolé. L'ennui, c'est que le rythme est lent, très lent. Je pense qu'il faut attendre la moitié du roman pour que le réel commence à rencontrer le fantastique. On pourrait dire que c'est amené par petites couches, et j'ai bien remarqué que l'auteure tentait cette approche, mais ça ne marchait pas vraiment, parce que ces touches fantastiques sont presque anodines et n'ont quasiment aucune incidence sur le récit en lui-même. Ajoutons aussi le style d'écriture que j'ai trouvé assez lourd, avec de longues descriptions dont certaines ne servaient pas à grand chose. L'auteure utilise parfois aussi un parlé fort peu naturel, presque mécanique. Seul le personnage de Maggie m'a semblé plus ou moins humain, les autres étant fort peu creusés.

J'ai également eu un problème à situer le décor. Bien que je sache que le récit se situe dans une maison construite dans le désert, je n'arrêtais pas de l'imaginer plutôt comme une cabane dans une belle forêt. Assez problématique pour vraiment entrer dans l'histoire...

Par contre, certains passages se révélaient assez beaux, poétiques et parfois oniriques. Ces passages, bien trop peu nombreux à mes yeux, retenaient mon attention. Mentionnons aussi les fins de chapitres qui reprennent les correspondances qu'a entretenu Cooper avec d'autres personnes, qui étaient assez intéressantes.

Mais ce ne sera pas suffisant pour sauver ce livre à mes yeux. J'ai passé plus de temps à m'ennuyer et attendre que quelque chose se passe, que cet univers fantastique promis arrive et m'emporte, qu'au final j'en ressors avec une impression de pétard mouillé. J'ai davantage rêvé au vu de cette splendide couverture qu'avec le scénario, malheureusement.

jeudi 6 octobre 2016

Autumn Book Tag


Salut les pandas. L'automne est arrivé (oui, je suis très observateur hein) et du coup, les tags portant sur cette saison pleuvent. Nova Baby du blog De la plume au clic m'a nominé, et je vais me faire un plaisir d'y participer.

1. Trouvez une couverture qui vous fait penser à l'automne.


Des arbres, des animaux (et plus spécifiquement un renard et un blaireau, que j'associe à l'automne), du feu (pour le coté "au coin du feu" hein, pas pour la destruction), ce tout me fait penser à l'automne. Un mélange assez classique, mais efficace.

2. Un livre parfait pour lire au coin du feu.


Ma lecture en cours, que je trouve idéale pour se blottir près d'un point chaud, avec un plaid confortable et une gourmandise, en savourant chaque page.

3. Un livre que tu utiliserais pour allumer un feu.

Ce livre fut une perte de temps.

4. Une couverture avec du brun comme couleur principale ou avec des feuilles sur la couverture.


5. Comme quand vous guérissez après une longue période pendant laquelle vous étiez enrhumé, un livre que vous étiez content d'avoir fini.


J'en ai parlé récemment, mais j'étais bien content de le refermer et de passer à autre chose.

6. Un film que vous aimez regarder encore et encore quand le frais revient s'installer.

Je vais tricher, ce sera une série, et si vous me connaissez bien, vous devinerez laquelle...


7. Quelle couverture de livre vous rappelle l'automne.


Les couleurs chaudes, le motif végétal et le renard caché dans la couverture. Je pense que ça se passe de commentaire.

8. Quelle série de livres aimeriez-vous lire cet automne ?

  
J'ai commencé la série télévisée avec des amis, j'ai pris les romans et j'hésite fortement à les commencer avant d'avoir terminé la première saison. 

9. Un livre qui vous fait voyager.


Un excellent manga, dont je ferai la présentation un de ces jours.

Les condamn...euh les gens que je tague pour reprendre ce questionnaire (sans aucune obligation) sont :

Fée Liseuse tiens, elle cherchait un tag à reprendre.
Chinmoku si elle le veut.
Ragdowl, pour qu'elle fasse revivre son blog.
La curiosithèque, si elle a le temps.
Margaud Liseuse, vu qu'elle adore cette saison.



mercredi 5 octobre 2016

Did I Mention I Love You ?, tome 1

Auteur : Estelle Maskame
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : 7 janvier 2016
Pages : 412

Résumé :

Eden, 16 ans, va passer l'été dans la famille recomposée de son père, à Santa Monica, en Californie. Ce dernier a refait sa vie... Ce qui veut dire trois nouveaux demi-frères pour Eden. Le plus âgé, Tyler, est un vrai bad-boy : séducteur, égocentrique, violent...
Fascinée, elle ne peut s'empêcher de succomber au charme de la seule personne qui lui est défendue : son demi-frère.


Mon avis :

Je ne pense pas me tromper en disant que j'ai vu tourner ce livre sur une bonne majorité des blogs livresques à sa sortie. Pour comprendre cet engouement, je l'ai donc acheté. Mais l'ai-je aimé ?

Hé bien... pas vraiment.

L'histoire est plutôt simple : Eden, âgée de 16 ans, se rend chez son père pour l'été. Elle rencontre sa belle-mère et ses trois fils, donc l’incontrôlable Tyler. Bad boy dans l'âme, ce dernier se montre insupportable, fume, boit, se drogue même et se montre désagréable envers Eden. Celle-ci le trouve d'abord repoussant, puis petit à petit elle s'intéresse à ce garçon qui n'est peut-être pas si solide que ça.

Le style d'écriture est assez clair et fort accessible, mais à coté de ça, je l'ai trouvé creux. Je n'ai pas réussi à m'accrocher à un seul personnage. Eden me semblait d'abord sympathique au début, puis m'a agacé ensuite ; Tyler est une vraie tête-à-claque ; leurs amis sont des clichés sur patte, avec le séducteur collectionneur, la nunuche, la jalouse... des personnages assez peu creusés, lisses et aux dialogues fort peu intéressants. C'est assez dommage, car je pense que l'auteure peut faire mieux. Peut-être sur un prochain roman ?

Pour l'histoire, j'admets qu'elle m'a un peu fait voyager avec ses beaux décors ensoleillés. Mais à coté de ça, je l'ai trouvée plutôt générique, avec en plus une vision fort étriquée de l'adolescence, la résumant à sexe, drogue et rock'n'roll... je sais que c'est l'été, mais j'avais l'impression que tout ce qu'ils faisaient, c'était des fêtes alcoolisées. Je peux la résumer en "fête - colère de Tyler - fête - colère de Tyler", me donnant une impression de tourner en rond. Au bout de 280 pages, j'en venais à sauter des lignes, ne lisant que certains dialogues sans m'y intéresser.

Je l'ai abandonné au bout de 290 pages, je pense avoir été patient. Je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire d'amour entre demi-frère et demi-soeur (et encore, ils ne sont pas liés par le sang !), il m'a manqué quelque chose pour m'y accrocher.

mardi 4 octobre 2016

The bride of the fox spirit

Auteurs : Rihito Takarai & Miryû Masaya
Editeur : Taifu Comics
Parution : 28 juillet 2016
Pages : 220

Résumé :

Le jour tant attendu du mariage de l’esprit renard, Ginrei, avec la princesse renarde, Menou, est enfin arrivé.
Malheureusement, un évènement imprévu va venir bouleverser cette cérémonie… l’intervention d’Handa Shin, un jeune homme sans emploi et sans-abris, à la recherche d’un refuge pour se protéger d’une averse. Il tombe alors sur le temple de Ginrei et décide de s’y abriter. Épuisé et affamé, Shin ne peut résister à la vue de la nourriture présente sur l’autel de Ginrei et la dévore sans savoir qu’il s’agit des offrandes destinées au mariage des deux esprits renards. Shin ne le sait pas encore, mais il vient de signer un accord qui fait de lui la « femme » de Ginrei !


Mon avis :

Je tiens tout d'abord à remercier Taifu Comics et Livraddict qui m'ont fait parvenir ce manga dans le cadre d'un partenariat.

Comme vous l'aurez lu dans le résumé plus haut, ce manga nous présente Shin qui, par un sacré coup du hasard, se retrouve marié avec l'esprit renard Ginrei. Menou, la promise de ce dernier, ne l'entend pas ainsi et impose aux nouveaux mariés de trouver une solution pour rompre le charme de cette alliance dans un délai assez court, sans quoi elle dévorera Shin et augmentera la somme de la dot que devra lui payer Ginrei. Notre petite troupe d'esprits va découvrir que Shin, bien qu'humain, possède un don, le kotodama, donnant à ses paroles une influence magique, qu'elles soient positives ou négatives. Ginrei va alors emmener son mari s'entraîner pour maîtriser ce pouvoir, en espérant rompre le lien avant le délai imparti.

Nous sommes ici dans un cadre contemporain fortement teinté de fantastique, avec un bestiaire tout droit tiré du folklore japonais, avec ses fameux yokais. Les non-initiés ne seront pas perdus, grâce aux notes donnant de précieuses explications, permettant une bonne compréhension de ce manga. Personnellement, j'aime beaucoup les histoires de yokais, même si j'ai parfois du mal à retenir les noms. Cela reste néanmoins un univers qui me fascine, et j'ai été satisfait par ce qui m'a été présenté dans ce one-shot.

Le scénario est simple mais efficace, et a le mérite de ne pas traîner en longueur. La quête principale ne prend pas tout le volume, elle se conclut au bon moment, mais nous ne quittons pas les protagonistes pour autant car nous les suivons dans un "après", et j'ai beaucoup aimé ça. Tout au long du récit, un dicton revient quelques fois : Quand on renonce avant d'avoir commencé, ça ne donne jamais rien de bon. Une petite leçon de vie agréable et discrète.

Le duo formé par Shin et Ginrei est bien équilibré, entre l'humain qui débarque dans un monde qui n'est pas le sien, et l'esprit renard, fier et autoritaire, qui se voit chargé de prendre sous son aile un intrus. Leur relation va s'étoffer au fil des pages, avec parfois un peu d'ambigüité amenant quelques situations cocasses. Je parle d'ambigüité, mais le récit ne tourne pas au yaoi, ça reste du tout public, même si certains passages sont libres d'interprétation.

Les dessins ne sont pas en reste. Rihito Takarai a un trait fin et soigné, parfois même délicat. Les décors sont également très beaux.

Ce one-shot m'a plu, je l'ai lu d'une traite avec plaisir. Je le recommande si vous êtes adeptes de yokais, de magie et d'histoire légère mais efficace.