samedi 25 février 2017

La vie est facile, ne t'inquiète pas

Autrice : Agnès Martin-Lugand
Editeur : Michel Lafon
Parution : 23 avril 2015
Pages : 315

Résumé :

Depuis un an que Diane est rentrée d'Irlande, elle a tourné la page sur son histoire tumultueuse avec Edward, bien décidée à reconstruire sa vie à Paris. Avec l'aide de Félix, elle s'est lancée à corps perdu dans la reprise en main de son café littéraire.

Mon avis :

Agnès Martin-Lugand fait partie de ces écrivains que je découvre après tout le monde et dont je lis les ouvrages dans le désordre. En juin dernier, j'avais dévoré son premier roman, Les gens heureux lisent et boivent du café, lors d'un voyage à la côte belge et j'avais été conquis. Je savais qu'une suite à ce roman existait mais j'avais un peu peur de m'y attaquer, les suites ont souvent mauvaise réputation. Mais à l'approche de la sortie du cinquième roman de l'autrice, j'ai eu envie de me mettre à jour.

Nous retrouvons donc Diane, revenue depuis un an d'Irlande. Elle a repris sa vie parisienne et son café littéraire avec l'aide de son ami Félix. Elle fait alors la rencontre d'Olivier, un homme doux et compréhensif, avec qui elle commencera une relation qui l'aide petit à petit à avancer, même si quelques séquelles dues au décès de son mari et de sa fille persistent. Un soir, Olivier, voulant lui faire une surprise, l'emmène voir une exposition de photographies. Mais l'auteur de ces clichés se révèle être Edward, l'homme avec qui elle a vécu une histoire des plus tumultueuses en Irlande. De plus, Abby, qui l'a hébergée là-bas, voit sa santé pérécliter...

J'ai à nouveau passé un excellent moment avec Diane. D'abord avec l'ambiance de son café littéraire, dans lequel je rêve d'aller boire un chocolat chaud. Mais j'ai aussi apprécié de la retrouver, la comprendre à nouveau, découvrir sa nouvelle vie mais aussi ses angoisses et l'accompagner, au fil des pages, dans sa nouvelle évolution. Diane reste un personnage touchant et attendrissant, même si je n'étais pas d'accord avec tous ses choix.

Le thème du deuil est toujours présent, avec les épreuves qu'il implique, et surtout ses souffrances. Mais au-delà de ces aspects, il y a surtout une aventure et une avancée pour certains personnages. Agnès en parle de façon juste, sans froufrous et sans condescendance. On peut reprocher une certaine prévisibilité à cette suite, mais au final c'est un cheminement assez logique par rapport au premier roman. La fin m'a fait sourire, j'étais content du cheminement effectué par Diane, même si j'ai espéré, disons, une fin alternative, que je ne détaillerai pas pour ne pas vous spoiler. Cette suite n'était pas nécessaire, la fin du premier tome suffisait amplement, mais je ne regrette aucunement ma lecture.

Une fois de plus, Agnès Martin-Lugand a su m'accrocher dans son récit, j'ai dévoré ce livre en assez peu de temps, il m'a fait penser, réfléchir, il m'a fait rire et m'a aussi donné les larmes aux yeux. Je suis décidément impatient de retrouver sa plume dans son prochain roman J'ai toujours cette musique dans la tête.

vendredi 24 février 2017

Gardiens des cités perdues, tome 5 : Projet Polaris

Autrice : Shannon Messenger
Editeur : Lumen
Parution : 16 février 2017
Pages : 665

Résumé :

Après un passage mouvementé par Exillium, l’école réservée aux bannis, Sophie et ses amis sont de retour à l’académie Foxfire, où la jeune Télépathe n’est pas la seule, cette fois, à bénéficier de la protection d’un garde du corps. Car certains masques sont tombés : les nouveaux membres du Cygne Noir, ainsi que leurs familles, sont plus que jamais en danger… D’autant que les Invisibles, ces rebelles qui menacent les Cités perdues, multiplient les attaques.

Tandis que la tension monte avec les ogres, forçant les elfes à accepter des changements drastiques de leurs modes de vie, notre petite troupe tente d’en découvrir plus sur le plan de l’ennemi. Sophie ne dispose pourtant que de maigres indices : son nom de code est “Projet Polaris”, un étrange symbole semble en être la clé et il serait depuis le début lié à… Keefe !


Mon avis :


Si vous suivez mon blog depuis quelques temps, vous savez que je suis un grand fan des aventures de Sophie Foster. (Sinon, quittez cette chronique et découvrez mon avis sur le premier opus) Cette série est vite devenue l'une de mes préférées, au point d'acheter les tomes en version originale et en hardback qui plus est ! Souvent comparée à Harry Potter, elle s'en démarque assez vite, mais lui chatouille le bout du nez question qualité !




Shannon Messenger ne cesse de me surprendre. Chaque tome contient son lot de surprises et d'événements marquants, mais je dois dire qu'elle fait fort dans celui-ci. Je peux vous dire sans spoiler que les cent dernières pages sont prenantes et haletantes. Et ce cliffhanger ! Je sens que l'attente sera longue, le tome 6 ne saurait venir trop tôt entre mes mains ! Et pourtant, je dois avouer avoir eu une très légère crainte durant ma lecture, car j'avais une impression de longueur sur l'un ou l'autre passage. Mais en fait, une fois le livre terminé, je me suis rendu compte que c'était volontaire et totalement justifié, Shannon ayant placé ses éléments au bon moment et à l'endroit idéal et purement logique. J'ai envie de dire qu'à l'instar de Sophie, je me suis pris une bonne petite claque ! Elle n'hésite pas à nous plonger dans un océan d'émotions variées, autant ses lecteurs que ses personnages. C'est une vraie force d'écrivain, et Shannon n'a pas à rougir de son énorme talent !

Les personnages ne cessent de grandir et de mûrir. Qu'il s'agisse d'histoires d'amour ou simplement de relations amicales, tout évolue devant nos yeux. Il n'y a pas de personnage tout blanc ou tout noir, chacun a sa zone d'ombre, ce qui les rend encore plus attachants et identifiables. Le triangle amoureux entre Sophie, Fitz et Keefe est moins présent, mais à l'aide de juste quelques mots il se rappelle à notre bon souvenir... mais aussi à celui de nos héros. On sent qu'il y a une vie dans le monde des elfes, les personnages ne restent pas à attendre un événement pour vivre leur vie. Même les gardes du corps gobelins voient leur histoire s'amplifier, surtout pour Sandor, le protecteur de Sophie, un personnage secondaire auquel, finalement, je me suis attaché aussi.

Gardiens des cités perdues est une véritable perle de la littérature jeunesse. Intelligente et inventive, mais aussi remplie d'émotions, cette série s'enrichit à chaque nouvel opus et ne déçoit pas, que du contraire. Ce sera un nouveau coup de coeur !





jeudi 23 février 2017

Throwback Thursday #20 : Relecture ou si je devais relire un livre


Bienvenue mes chers pandas, nous nous retrouvons aujourd'hui pour un nouvel épisode du Throwback Thursday livresque lancé par BettieRose. Comme toujours, il faut parler d'un livre en rapport avec le thème proposé. Et cette semaine, ce sera "Relecture".






Je relis peu souvent mes livres, car même si l'envie est là, j'en ai plein d'autres qui attendent dans ma pile à lire. Je peux quand même en citer quelques-uns, comme la saga des Harry Potter, tous les One Piece (et on approche des 80 tomes !) ou encore Gardiens des cités perdues.

Mais en y réfléchissant bien, il y a bien une œuvre que je relirais avec plaisir, c'est la série de comic strips Calvin & Hobbes de Bill Watterson. Vous connaissez certainement, mais pour faire un topo rapide : nous suivons les péripéties d'un garçon nommé Calvin, qui déborde d'imagination (surtout quand il s'agit de ne pas faire ses devoirs) et qui possède un tigre en peluche nommé Hobbes, qui prend vie lorsque le gamin est tout seul. Hobbes n'est pas un tigre sauvage comme on pourrait le croire, mais plutôt philosophe et adepte du sandwich au thon. Ils forment un duo fantastique et humoristique, qui peuvent tourner des situations banales du quotidien en franche rigolade, avec parfois une goutte d'humour noir. Ces strips sont autant accessibles aux enfants qu'aux adultes qui, eux, y verront parfois un sens différent. L'écriture de Bill Watterson est en ça exceptionnelle au vu des différentes lectures possibles de certains gags.

Je garde de précieux souvenirs avec cette série. C'est celle que je lisais lorsque j'ai décidé de me lancer dans mes études artistiques en 2001, et qui m'a motivé dans la création. Mais c'est aussi cette bande-dessinée que je lisais suite à une opération aux pieds, elle m'a aidé à surmonter la douleur post-opératoire. Et puis, il y a cette impression de cocooning qui ressort de cette œuvre, que je ne saurais vraiment expliquer.


Si vous ne la connaissez pas, je vous suggère vivement de vous plonger dans cet univers fabuleux où l'imaginaire brille et où, au final on se paie une bonne tranche de rire.


mardi 21 février 2017

Top Ten Tuesday : Dix couvertures (2017)


Hello les pandas, c'est l'heure du Top Ten Tuesday. Pour être honnête, je n'ai pas trouvé les thèmes de cette semaine très inspirants, donc j'ai décidé de choisir dix de mes couvertures de romans préférées. Il y en a certainement auxquelles je n'ai pas pensé, il est fort possible que j'en ai mentionné auparavant et qui ne se retrouvent pas ici, mais ce n'est pas grave. Voici donc les dix couvertures que j'ai choisies en ce début 2017.


Il est fort possible que je fasse un top similaire pour des couvertures de bande-dessinée, manga, comics et autre dans le futur.

Et vous, quelles sont vos préférées ? Dites-moi tout !

samedi 18 février 2017

La bibliothèque des coeurs cabossés

Autrice : Katarina Bivald
Editeur : Editions J'ai lu
Parution : 4 mai 2016
Pages : 511

Résumé :

Tout commence par les lettres que s’envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d’échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu’Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.
Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis – et pas uniquement les personnages de ses romans préférés –, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu’Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance.
Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel…


Mon avis :

Voilà un livre qui est tombé pile au bon moment. J'ai eu une semaine un peu stressante, et après la déception du troisième tome de la saga "L'épreuve" de James Dashner (que je n'ai pas envie de chroniquer), j'avais besoin d'un livre qui me transporte ailleurs.

Et l'ailleurs, dans ce cas-ci, c'est Broken Wheel, un petit coin paumé en Iowa. Sara arrive tout droit de Suède pour rencontrer son amie littéraire Amy. Mais cette dernière vient de décéder et Sara se retrouve seule dans sa maison, entourée de gens qu'elle ne connait pas. Et Sara est fort peu habituée à avoir une vie sociale...

Ce livre est un roman feel good par excellence. Je me sentais bien en le lisant, je me suis imaginé dans la librairie qu'ouvre Sara, avec ses canapés au tissu usé, ses vieilles lampes, ses étagères et son bric-à-brac. Je n'avais pas envie de quitter ce cocon, et cette impression m'est restée jusqu'à la dernière page.

Concernant l'histoire et les personnages, ça ne déborde certes pas d'originalité, quelques clichés sont présents, mais ça ne m'a pas dérangé. On sent bien que Broken Wheel est une ville assez éloignée, "sale", habitée par des personnes désabusées, qui ont quelque part perdu leur enthousiasme. Puis arrive la fameuse suédoise Sara, qui fait un peu figure d'OVNI parmi ces gens, toujours plongée dans ses bouquins et surtout, quelque peu perdue dans ce coin qu'elle n'a connu qu'à travers les lettres échangées avec Amy. Et puis, quelque part, une petite étincelle s'allume et les habitants commencent à l'apprécier et à l'aider à s'installer et à réaliser son projet. Et au travers de ses actions, Sara va aussi les aider à mieux se connaitre eux-même et à faire revivre Broken Wheel et lui rendre un peu de prestance auprès de Hope, la ville d'à coté, plus "uppée".

Et c'est cet esprit positif qui m'a beaucoup plu dans cette lecture, cette impression d'espoir et de joie qui revient dans un lieu qui semblait au départ froid et morne. 
Donc oui, il y a quelques clichés et on sent la fin venir, mais est-ce si grave si, au final, la lecture fait effet sur soi ? 

Voici donc un très joli roman rempli d'ondes positives, qui rend le sourire et l'espoir à ses lecteurs. Du feel good sur 500 pages, moi je dis "oui" !

lundi 13 février 2017

The Mortal Instruments, tome 3 : La Cité de Verre

Autrice : Cassandra Clare
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : 2013
Pages : 607

Résumé :

La lutte entre le bien et le mal se poursuit. Valentin rassemble son armée pour éradiquer la lignée des Chasseurs d'Ombres. Clary se rend dans la Citée de Verre afin de sauver sa mère et découvrir son passé. S'introduire dans la Cité sans l'autorisation de l'Enclave n'est pas sans danger... Au cours de sa quête, Clary rencontre Sébastien, un garçon énigmatique. Avec lui, elle comprend que le seul moyen d'arrêter la fureur de Valentin est de former une alliance entre Chasseurs d'Ombres et Créatures Obscures. Comment conclure une telle union ? Clary saura-t-elle maîtriser ses nouveaux pouvoirs à temps pour cet ultime affrontement ?

Mon avis :

J'ai l'impression qu'il s'est passé un siècle depuis ma lecture du tome 2 de cette série... bon, quelques mois, je l'avais lu l'été dernier. Et pourtant, je voulais vraiment terminer cette première trilogie ! Bon, vous vous en doutez, c'est à présent chose faite, j'ai terminé la briquette.

Je vais être clair : j'ai eu un peu peur. Peur de la déception. Parce que la première moitié du livre est assez lente. Cassandra Clare prend beaucoup de temps à installer son histoire et plusieurs éléments (qui paieront), et je me suis un peu ennuyé au début. Bien entendu, le plaisir de retrouver les héros est là, c'est toujours chouette de les voir progresser petit à petit, mais cette impression de longueur persistait quand même.

Nous découvrons Idris et de nouveaux personnages, comme Sébastien, qui ne manque pas d'interpeler notre attention, son histoire se dévoile assez vite et est parvenue à me surprendre ! Mais nous retrouvons aussi l'ami Simon, un personnage qui gagne vraiment en importance dans ce troisième bouquin, ce qui n'est pas désagréable. Isabelle et Alec sont toujours de la partie, et ce dernier fait un énorme pas en avant dans sa relation avec le sorcier Magnus Bane, qui conserve encore et toujours son rang de "personnage préféré" à mes yeux ! Clary et Jace jouent au jeu de celui qui sera le plus borné des deux, ce qui donne parfois envie de leur mettre un pied aux fesses, mais heureusement, la seconde moitié est remplie de révélations sur eux et nous autres lecteurs les savourons avec délice ! Le climax final est tout simplement divin. L'autrice a réussi à me surprendre et malgré mes réticences du début, je ressors ravi de cette histoire et je lirai la suite, soyez-en certains.

Pas de coup de coeur cette fois-ci, à cause du début lent, mais ne vous y trompez pas : je reste fasciné par cette série et son univers. Je me demande vers où iront nos héros, mais je fais confiance en Cassandra et je pense qu'elle saura encore me surprendre. 

vendredi 10 février 2017

Un taxi dans Paris

Auteur : François Vaillant
Editeur : Temps Présent
Parution : 8 novembre 2016
Pages : 218

Résumé :

Dix-huit mille taxis circulent à Paris. Un chauffeur raconte ici ce qu’il a vécu au milieu d'eux durant près de dix mois, en 2015. Les anecdotes foisonnent, les clients qu’ils a transportés surprennent ou interrogent, qu’il s’agisse d’une caissière de la tour Eiffel, de Jean d’Ormesson, de la dame qui fait pipi dans le taxi, du légionnaire qui a failli lui envoyer un coup de poing dans la figure, ou bien de l’homme d’affaires en route pour le bois de Boulogne… Sans oublier un certain vendredi 13 novembre, soir d’attentats où il était de service. Ce chauffeur, qui a connu mille vies (religieux, cadre, journaliste…) avant de se reconvertir en taxi, s’est immergé dans une profession parfois montrée du doigt, souvent mal connue, en pleine mutation et pourtant combien utile aux Franciliens ! Mais qui sont les taxis ? Que vivent-ils durant leurs onze heures de service quotidien ? Comment souffrent-ils de la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur, comme Über ? L’auteur emmène le lecteur à l’intérieur de cette profession où se côtoient des chauffeurs filous et des hommes intègres, des malotrus et des râleurs, mais aussi, en majorité, des chauffeurs courtois et sereins. Les cocasseries percutent souvent le pathétique, et les tracasseries pimentent le quotidien. Et puis il y a Paris ! Amoureux de la capitale, l’auteur nous fait découvrir des lieux insolites, de la Porte de la Muette, d'où décolla la première Montgolfière, avec coq, canard et mouton, à la statue de la place de Clichy avec son polytechnicien méconnu, des dessous du Louvre jusqu’au bar de la rue Mouffetard que fréquentait Mouna l’amuseur public… Après avoir lu ce livre, vous ne regarderez plus les taxis et Paris comme avant !

Mon avis :

J'ai reçu ce livre dans le cadre de la Masse Critique de Babelio, et je les remercie ainsi que la maison d'édition pour cet envoi.

Ce qui m'a attiré dans ce livre, c'est le coté anecdote, tranche de vie qui ressortait du résumé. Je dois avouer que je ne connais absolument rien du monde des taxis, donc pourquoi pas ?

Cet ouvrage raconte donc les péripéties de l'auteur, François Vaillant, dans sa nouvelle vie de chauffeur de taxi. Il a exercé auparavant différentes fonctions, comme religieux, dominicain, universitaire ou encore éducateur spécialisé, et est revenu vers ce métier (qu'il avait déjà un peu pratiqué au début des années 90) en 2015. Il nous fait alors part de son vécu durant ses dix mois de conduite dans les rues de la belle capitale française.

J'ai vraiment apprécié ce coté tranche de vie dont je parlais plus tôt. Chaque trajet, chaque voyage, chaque client est différent et les anecdotes ne manquent pas. Les rencontres sont enrichissantes, belles, amusantes, parfois insolites ou, plus rarement, violentes. C'est ce coté rencontres humaines que j'ai le plus apprécié, j'aime beaucoup ce genre d'histoires. Certaines de ces anecdotes m'ont bien fait rire, d'autres m'ont surpris et l'une ou l'autre m'ont appris bien des choses.

Oui, car François Vaillant est un philosophe et un homme de culture, et il n'hésite pas à partager ses connaissances avec ses clients, qu'il s'agisse de l'histoire d'un monument ou même d'ouvrages historiques ou de philosophie. Mais l'écrivain reste curieux et explore avec plaisir les rues et avenues de Paris, il nous emmène découvrir des endroits insolites (comme le petit potager des chauffeurs de taxi), des hôtels, des restaurants et j'en passe.

Il est aussi intéressant d'avoir le point de vue d'un conducteur de taxi et de découvrir ce métier parfois montré du doigt, fort mal connu et en pleine mutation. L'auteur a également inséré quelques fiches d'information, par exemple sur les tarifs et le salaire des chauffeurs ou même un explicatif sur Uber, et aborde d'ailleurs le sujet de la concurrence entre les taxis et les VTC (Voitures de transport avec chauffeur) tels Uber et les clandestins.

Un livre assez intéressant, qui nous emmène dans Paris et sa beauté mais aussi ses mystères, agrémenté d'anecdotes croustillantes mais aussi informatives. Une très belle promenade, qui m'a donné envie d'aller me promener dans la capitale française.


jeudi 9 février 2017

Throwback Thursday Livresque #18 : LGBT+


Salut les pandas. Je vous retrouve de nouveau pour ce rendez-vous hebdomadaire lancé par la délicieuse BettieRose, rendez-vous qui je le rappelle a lieu chaque jeudi et nous permet de revisiter certaines lectures au travers de thèmes divers. Et pour aujourd'hui, ce sera un thème assez ouvert, à savoir l'orientation LGBT+ et/ou les minorités.


J'ai tout de suite su de quelle oeuvre vous parler. Ce sera un manga, cette fois, sorti en 2004 chez nous.

Love my life, de Yamaji Ebine


Ichiko Izumiya est une jeune étudiante en anglais, qui souhaite marcher dans les pas de son père, traducteur de romans américains branchés. Elle se décide enfin à lui avouer qu'elle est amoureuse d'Eriko, une étudiante en droit. Ichiko va tenter de vivre son homosexualité en paix et être amenée à s'interroger sur la nature de sa relation : est-elle réellement homosexuelle ou simplement amoureuse d'un être sensible qui se trouve être du même sexe qu'elle ?

Voici aussi une citation apparaissant en quatrième de couverture :

Les oeuvres Yamaji Ebine font beaucoup pour la reconnaissance et la compréhension profonde de l'homosexualité, beaucoup plus que tous les discours revendicateurs. Une justesse qui sait nous toucher au coeur et nous invite à reposer son manga avec un regard neuf et limpide, lavé de nos préjugés.

Et je ne peux qu'être d'accord avec cette déclaration. C'est un manga fort sensible, par son histoire que j'ai trouvée belle et poignante, mais aussi par le dessin de l'artiste et ses traits fins mais précis, qui ne manque absolument pas de donner à ses protagonistes un panel d'expressions variées, les rendant attachants. Une œuvre qui aide à ouvrir les yeux et comprendre davantage les problèmes que peuvent rencontrer les homosexuels, face par exemple au jugement des parents et de la société. Mais aussi une jolie histoire d'amour entre deux femmes, qui m'a touché.

Il faut aussi savoir que (Je cite la préface de l'éditeur) "Love my life est le premier yuri à être publié en France. On qualifie de yuri un récit traitant de l’homosexualité féminine, pendant du yaoi qui met en scène des relations amoureuses masculines".

Bref, si vous avez un jour la chance de le trouver (Il est épuisé) n'hésitez pas à le lire. Il est paru aux éditions Asuka.

lundi 6 février 2017

The last guardian


Développeurs : SCE Japan Studio
Concepteur : Fumito Ueda 
Editeur : Sony Computer Entertainment
Parution : 7 décembre 2016
Console : Playstation 4

Il existe des jeux-vidéos qui arrivent à dépasser le simple statut d'amusement vidéo-ludique et deviennent des oeuvres marquantes, qui restent longtemps à l'esprit. The Last Guardian, sorti en décembre 2016 sur Playstation 4, en fait partie.

Dans une cité en ruine mystérieuse cachée au cœur d'une montagne, un enfant se réveille aux côtés d’une bête de légende, Trico, qu'il apprivoise progressivement pour s'en faire un ami. Forts d’une complicité sans cesse grandissante, les deux compères déjouent les pièges et les énigmes qui leur barrent la route, tout en explorant un vaste monde fait de paysages au charme printanier, et d'antiques constructions gigantesques toujours promptes à s'effondrer sur leur passage.

Ce rapide résumé ne reflète en rien l'expérience qu'offre le soft. Je vais détailler.

D'abord, le jeu est d'une beauté à couper le souffle. Les décors sont fascinants, dotés d'une architecture titanesque qui nous fait sentir tout petit à coté. Les effets de lumière m'ont plus d'une fois sublimé, au point que je me suis arrêté dans ma progression rien que pour admirer ces paysages virtuels incroyables. Et je ne fais que parler des décors, là. Parce que Trico, la bestiole du jeu, est tout aussi magnifique, avec ses plumes qui bougent avec le vent, ses yeux remplis de vie et sa frimousse toute mignonne. Il serait profondément injuste de qualifier Trico de simple intelligence artificielle d'ailleurs, tant l'équipe du jeu a réussi à rendre cette espèce de chimère vivante et unique. Il suffit de voir ses animations ! Par exemple, à un moment donné, je suis sorti d'une grotte. A l'air libre, j'explore un peu pour trouver le chemin à suivre, et voilà qu'en me retournant, je vois cet animal gigantesque se tourner et se retourner dans un point d'eau tel un chiot dans une flaque ! Et que dire de ses expressions faciales. Les animateurs ont passé du temps à observer les animaux et ça se ressent. Trico réagira toujours face à une nouvelle situation ou à un ordre donné par le garçon, en bougeant la tête, les oreilles, se grattant le cou, se nettoyant les plumes et j'en passe. Je mentionne les ordres car il s'agit d'un point important du gameplay, que bien des joueurs ne comprennent pas : Trico agit comme un animal réel, non comme une machine. Pour un ordre donné, il va d'abord étudier son environnement, ou ce qu'il peut faire, avant d'éventuellement le faire. Si par exemple, vous lui demandez de sauter dans un ravin, s'il n'y a pas de point d'accroche, notre ami va se contenter de bailler et ne fera rien.Il faut aussi établir un lien entre Trico et le petit garçon, par exemple en le caressant ou en lui donnant des tonneaux de nourriture trouvés ça et là. Plus on avance et plus Trico est réceptif à vos ordres, et plus le lien entre cet univers virtuel et le joueur devient fort. Je dirai aussi que patience et observation sont de maîtres-mots dans ce jeu : il arrive que Trico découvre lui-même la voie à suivre, sans se précipiter.


Pour revenir au scénario, un narrateur contera de temps à autre les événements, mais de façon assez sporadique. Le sel de l'histoire se découvre au fil du jeu, avec certains éléments de décor et divers événements qui surviennent tout au long du périple de nos deux héros. N'hésitez d'ailleurs pas à bien écouter le narrateur, car il donne quelques fois de précieux conseils...

Concernant les musiques, il y en a assez peu, souvent pour accompagner un moment important. Le reste du temps, vous n'entendrez que les sons d'ambiance des lieux traversés, conférant une atmosphère particulière au jeu, un coté un peu perdu ma foi pas du tout désagréable. Je préfère des silences bien gérés que des musiques catastrophiques mises n'importe où.

Et mes aïeux, la fin. La fin !! Je ne vous la spoilerai pas, car ce serait presque un crime. Mais je peux vous dire que je n'ai pas réussi à quitter la manette durant la dernière heure de jeu, et je l'ai terminé en larmes. A voir en vidéo, c'est une chose, mais la vivre en est une autre, et bien plus d'un joueur a été pris aux tripes par cette dernière heure de jeu. Fumeto Ueda nous avait habitué à des fins touchantes avec ses précédents jeux Ico et Shadow of the Colossus, mais celle-ci les surpasse à mes yeux. Belle et poignante à la fois, c'est tout ce que je peux en dire sans spoiler de trop.


Si vous possédez une Playstation 4 et que vous aimez autre chose que les sempertinels jeux de foot et de guerre, n'hésitez pas à jouer à The Last Guardian. C'est un chef d'oeuvre vidéoludique, un exemple de programmation ne fut-ce que pour l'intelligence artificielle de Trico, qui j'en suis sùr laissera sa marque.


Vous l'aurez deviné, c'est un gros coup de coeur. Impossible pour moi de ne pas le considérer comme tel.

Je vous laisse avec cette vidéo :



vendredi 3 février 2017

Je peux très bien me passer de toi

Auteure : Marie Vareille
Editeur : Editions Charleston
Parution : 13 janvier 2017
Pages : 339

Résumé :

Chloé et Constance sont bonnes copines, bien qu’elles n’aient en commun que leurs vies sentimentales catastrophiques. Un soir, les deux jeunes femmes décident de prendre leur vie en main en concluant un pacte. Chloé, séductrice dans l’âme et Parisienne jusqu’au bout des ongles, devra s’exiler en pleine campagne avec l'interdiction d’approcher un homme pendant six mois. Constance, incorrigible romantique, s’engagera à coucher le premier soir avec un parfait inconnu. Des vignobles du Sauternais à Londres en passant par Paris, cet étrange pacte entraînera les deux amies bien plus loin que prévu…

Mon avis :

Marie Vareille m'avait déjà convaincu l'année dernière avec l'excellent Elia, la passeuse d'âme, du coup je n'ai pas hésité quand j'ai vu cette réédition de Je peux très bien me passer de toi en rayons.

Chloé et Constance se sont rencontrées dans un club de lecture. L'une est plutôt active sexuellement tandis que l'autre se cantonne de vivre dans un "No sex land". Toutes deux constatent que leur vie sentimentale n'est pas du tout au top et décident de conclure un pacte : Chloé la Parisienne partira vivre six mois à la campagne pour se mettre à l'écriture d'un roman et ne devra pas approcher d'un homme durant six mois ; Constance quant à elle devra rencontrer un inconnu et coucher avec lui le premier soir...
Pour Chloé, ce sera l'occasion également de rendre plus souvent visite à Mamie Rose dans sa maison de retraite. Constance quant à elle, va s'inscrire à un cours de séduction qui va l'obliger à sortir des sentiers battus et, par la même occasion, à changer de garde-robe.

C'est confirmé, je n'ai plus aucun doute sur le talent d'écriture de Marie Vareille. J'ai dévoré ce livre en 24h, j'ai beaucoup ri, j'ai aussi versé ma petite larme (Mamie Rose m'a bouleversé) mais j'avais toujours ce sourire aux lèvres en lisant ce livre, plein d'ondes positives et de bonne humeur.

Les personnages sont très attachants. Nos deux héroïnes, d'abord, avec leurs maladresses mais aussi leur persévérance et cette envie de réussir à ramener leur vie sur une nouvelle voie. Mais les personnages qui les entourent ne sont pas en reste, comme Charlotte la maman débordée, Hans le patron de Constance ou encore le mystérieux Vincent. On sent bien qu'il y a un monde autour de Chloé et de Constance, ça vit, ça bouge, ça respire. 

J'ai aussi beaucoup apprécié le dépaysement, avec cette campagne où se rend Chloé et ces vignobles qui l'entourent. On sent le soleil, on entend ces cigales, on sent bien ce petit coté "village français avec son bureau de Poste" et ça fait du bien.

L'histoire se suit avec un grand plaisir. On s'attend un peu à la fin, il y a l'un ou l'autre schéma déjà vu par-ci par-là... mais zut ! Moi j'ai passé un excellent moment avec ce bouquin et c'est ce qui compte, au fond. 

Ce roman est une réussite. Il nous fait passer un formidable moment de rire, d'émotions et nous donne ce sourire aux lèvres qu'on aime tant avoir. Marie Vareille est décidément une auteure à la plume merveilleuse et ce livre est pour moi un petit coup de coeur.

jeudi 2 février 2017

Throwback Thursday Livresque #17 : Un livre invisible


Le thème de ce TBTL va vous sembler étrange. "Wah l'autre, c'est quoi l'utilité d'un livre si on ne peut pas le voir ?", ce à quoi je réponds "Hu hu hu ! Cela veut tout simplement désigner un livre dont on ne parle pas assez, qui est donc invisible aux yeux du public. Ignare en plastique !"


Bon. Un livre dont, à mon avis, on ne parle pas assez. Il y en a pas mal, en fait. Mais en jetant un coup d'oeil à ma bibliothèque, je suis parvenu à arrêter mon choix sur une série jeunesse ma foi très sympathique et que je n'ai vue sur aucun blog ou chaîne Booktube que je suis.

Je parle de la série Pégase de Kate O'Hearn, dont les trois premiers tomes sont parus chez Bayard. Il y en a cinq en VO, et un sixième a été annoncé tout récemment.

Voici un extrait de ce que j'en disais dans ma chronique du premier tome :



Je le dis d'avance : ce livre m'a enchanté. Les personnages sont intéressants, creusés, attachants. On entre très vite dans l'histoire, le scénario est rythmé, ça bouge dans tous les sens et on a toujours envie d'en lire plus. Durant la lecture, nous suivrons deux points de vue : celui d'Emily et celui d'Autolycus, prisonnier du CRU (imaginez le FBI, en pire). Et ça ne gêne à aucun moment, au contraire ! L'auteure nous donne toujours de nouvelles informations dans chaque chapitre et les deux points de vue se complètent. 



Ce livre n'est cependant pas parfait, il possède ses petites imperfections... mais le résultat est si chouette qu'on finit par ne plus y faire attention. Je l'ai dévoré en deux après-midis, je ne voulais pas le lâcher... et je veux déjà lire la suite (qui arrivera au mois de septembre... vivement !) car il y a un petit cliffhanger de fin. Et en me renseignant sur internet, j'ai appris que le cinquième tome venait de sortir en anglais. Je suis très impatient et j'espère que Bayard continuera à les publier.
Si vous avez l'opportunité de lire le premier, n'hésitez pas. C'est léger, mignon, ça se lit rapidement, ça a ce petit coté doudou tranquille...

mercredi 1 février 2017

L'étrange bibliothèque

Auteur : Haruki Murakami
Editeur : Editions 10/18
Parution : 3 novembre 2016
Pages : 73

Résumé :

Je m'assis sur le lit, m'enfouis le visage dans les mains. Pourquoi devais-je subir une telle épreuve ? Alors que j'étais simplement venu à la bibliothèque emprunter des livres !

" Dites-moi, M. l'homme-mouton, fis-je. Pour quelle raison le vieil homme veut-il m'aspirer le cerveau ?

– Eh bien, lorsque le cerveau est bourré de savoir, il est particulièrement délicieux. Nutritif et consistant. Bien crémeux, riche en pulpe. " 


Mon avis :

Haruki Murakami est un auteur dont j'ai quelques fois entendu parler, mais je n'avais jamais eu l'occasion de lire l'un de ses ouvrages. En novembre dernier, furetant à la Fnac de Liège, j'ai vu ce livre tout fin dans les nouveautés, et je l'ai ajouté à ma pile de livres à acheter. Et par un début de soirée froid, je me suis attaqué à la bête.

Ma chronique sera plutôt courte. Le livre ne fait que 73 pages et se lit très vite, je pense qu'une heure suffit à le boucler. Alors déjà, je salue le superbe travail des éditions 10/18 car les pages sont en papier glacé et comporte de jolies illustrations en couleurs, comportant même des zones en vernis sélectif du plus bel effet ! Les dessins viennent compléter l'aspect malsain de l'histoire, avec des représentations d'insectes ou autres asticots pour décorer, par exemple, le portrait d'une jeune fille.

Pour le scénario, on a droit à quelque chose qui se rapproche assez d'un conte de Grimm, avec un jeune homme (dont on ignore le prénom) qui se rend dans une bibliothèque. Envoyé au sous-sol pour sa recherche de livres, il finit enfermé dans une cellule avec pour devoir de retenir par cœur le contenu de trois énormes livres pour pouvoir être libéré. Il se familiarise avec l'esclave de son geôlier, un homme-mouton qui lui apporte ses repas, et reçoit aussi la visite d'une jeune fille fort mystérieuse. Murakami instaure, comme je l'ai dit plus haut, un sentiment de malaise, provoqué à la fois par l'histoire et les dessins mais aussi par cette ambiguïté constante : s'agit-il de la réalité ? Est-ce que le garçon ne serait pas en train de rêver ? La plume de l'auteur n'est pas mauvaise, mais parfois répétitive. J'ignore s'il s'agit d'un effet voulu, mais sur une ou deux pages, ça m'a un peu agacé.

Une histoire courte, dérangeante mais entraînante, qui m'a un peu évoqué le travail de Guillermo Del Toro. J'en ressors curieux de découvrir d'autres écrits de cet auteur en tout cas !