samedi 30 janvier 2016

Hunger Games, tome 3 : la révolte

Auteur : Suzanne Collins
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : Juin 2015
Pages : 459
EAN-13  : 9782266260794

Résumé :

 Contre toute attente, Katniss Everdeen a survécu aux Hunger Games à deux reprises. Mais alors qu'elle est sortie de l'arène sanglante vivante, elle n'est toujours pas en sécurité. Le Capitole est en colère. Il veut se venger. Qui pensent-ils devrait payer pour les troubles ? Katniss. Et ce qui est pire, le Président Snow a été parfaitement clair sur le fait que personne d'autre n'est en sécurité non plus. Ni la famille de Katniss, ni ses amis, ni les habitants du District 12.

Mon avis :

Tout d'abord, je pense que ça coule de source mais ne lisez cet avis que si vous avez lu les précédents tomes de la série pour vous éviter le moindre spoiler.

Etant resté sur une très bonne impression des deux premiers volumes, il fallait que je termine cette célèbre trilogie, je devais savoir comment elle se terminait et ce que devenaient les personnages qu'on a suivis jusqu'alors.

Katniss se retrouve donc dans le fameux District 13, celui que le Capitole a caché à tous. Peeta a été capturé. Les points de repère de Katniss ont été brisés en même temps que le District 12. Sa nouvelle vie dans ce district la laisse un peu comme une âme vagabonde, qui ne sait trop que faire malgré un planning quotidien imposé et tatoué au bras. La révolte grandit mais notre héroïne reste en retrait, plus témoin qu'actrice... elle deviendra d'ailleurs actrice, dans des spots de propagande pour la révolte. Elle joue à présent le rôle d'un simple symbole, qu'il faut préserver. Son avis n'est pas toujours pris en compte par Coin, la présidente de la rebellion, qui ne la porte pas dans son coeur.
Et puis arrive le moment où Peeta est retrouvé, sauvé, et où ce dernier tente de tuer Katniss...

L'histoire met un temps à démarrer. La lecture traine autant que Katniss dans les couloirs, nous la suivons dans ses doutes et ses réflexions, dans sa quête pour trouver sa nouvelle place et ses conflits avec ses peurs mais aussi avec son entourage. Cette lenteur nous aide justement à mieux suivre le personnage, mais j'avoue que par moments j'avais envie de lui mettre mon pied au derrière. Indécise, manipulatrice, changeante, Katniss perd de sa superbe et est quelques fois insupportable. A coté de ça, elle conserve son courage et son sens du sacrifice. C'est un personnage fort ambigu et au final, on sait qu'après tout ce qu'elle a vécu auparavant, elle ne peut pas avoir le même point de vue que nous.

Le rythme est donc lent, surtout dans le premier tiers du bouquin, ce qui tranche par rapport aux deux premiers tomes qui étaient plus directs. Mais est-ce vraiment un mauvais point ? Ce nouveau rythme nous permet de comprendre ce qu'il se passe autour des personnages, les enjeux de cette guerre et leurs répercussions, on saisit encore plus la cruauté du Capitole (et c'est à se demander comment ils peuvent en arriver à certaines actions) et le pourquoi de cette rébellion qui leur pendait au nez.

La fin m'a quelque peu surpris. L'auteur nous fait miroiter quelque chose pendant des dizaines de pages, et finalement c'est quelque chose d'inattendu qui se produit. J'aime beaucoup les surprises, mais ici, c'est un peu en demi-teinte. Elle nous épargne toutefois une fin trop parfaite.

Ce troisième tome est un peu en-dessous des premiers, mais c'est loin d'être mauvais. La saga Hunger Games a été fascinante à lire, haletante et accrocheuse. Je suis ravi d'avoir enfin pu la terminer, c'est une série que je conserverai encore longtemps dans ma bibliothèque.

mardi 26 janvier 2016

Gardiens des cités perdues, tome 2 : Exil

Auteur : Shannon Messenger
Editeur : Lumen
Parution : Janvier 2015
Pages : 567
EAN-13  : 9782371020276

Synopsis :

Depuis qu’elle a quitté sa famille humaine pour aller vivre parmi les elfes et étudier à l’académie de Foxfire, Sophie n’a pas manqué d’attirer tous les regards sur elle… et son enlèvement n’a rien arrangé ! Le monde elfique, pour qui le mot « crime » était jusque-là quasi inconnu, est en émoi et la révolte gronde…
Pourtant, une découverte extraordinaire pourrait permettre de ramener le calme au sein des Cités perdues. Sophie tombe en effet nez à nez avec une alicorne, une créature fabuleuse que les elfes croyaient disparue, symbole pour eux d’un nouvel espoir. Mais la jeune Télépathe, chargée de s’occuper de l’animal, va vite déchanter : déjà bien éprouvée par la reprise des cours imminente et les messages toujours plus énigmatiques du Cygne Noir, elle se retrouve en plus contrainte de prendre un risque immense pour protéger l’un de ses proches d’une mort certaine…


Et voici mon avis :

J'avais envie d'une histoire pleine de magie, de fantastique, un récit qui pourrait m'émerveiller et me transporter et mon choix s'est porté sur ce second tome des aventures de Sophie Foster.

Attention, il s'agit d'une suite donc attendez-vous à quelques spoilers sur le premier tome. Lisez-le avant de lire cette chronique.

Nous retrouvons donc Sophie qui se remet tout doucement des aventures du premier tome et surtout de son enlèvement. Elle tombe alors sur une créature fantastique nommée alicorne (une licorne ailée), qu'elle va ramener chez ses parents adoptifs. Ce qu'elle ignorait, c'est que cette créature, qui se nomme Silveny, représente beaucoup d'espoir pour le peuple des elfes, qui ne comptait en leur Sanctuaire qu'un seul exemplaire, mâle, de cette espèce. Elle se voit donc chargée avec sa famille d'acclimater l'animal pour qu'elle puisse ensuite rejoindre son congénère. Sophie doit aussi faire face aux messages cryptique du Cygne Noir ainsi qu'au chagrin qu'éprouvent toujours ses parents adoptifs quant au décès de leur fille, Jolie. Et avec tout ça, la rentrée scolaire se rapproche, tandis qu'un accident grave arrive à l'un de ses proches.

 On ne peut pas dire que les aventures de Sophie soient reposantes. Ce tome se veut un peu plus sombre que le précédent, malgré un aspect "bon enfant" général. On découvre des pratiques elfiques assez inattendues, parfois un peu cruelles (on parle quand même de briser un esprit), mais heureusement on découvre aussi davantage de background. L'auteur n'hésite pas à placer son héroïne devant des tâches difficiles, qui peuvent paraître insurmontables et qui font surtout ressortir le courage et la volonté de la petite fille. Je vous rassure, elle a aussi ses faiblesses, il lui arrivera plus d'une fois de craquer, de pleurer mais surtout d'avancer.

La plume de Shannon Messenger reste belle et agréable à lire. Pas de description trop longue, elle va à l'essentiel et c'est ce qu'il faut. Elle parvient à donner une voix, une identité propre à chacun de ses personnages et nous offre là un monde plein de vie et de mystères qu'il nous tarde de découvrir.

Et que dire de cette couverture. Je la trouve superbe, une vraie invitation à la lecture et au fantastique.

Gardiens des cités perdues est une série extraordinaire, à la hauteur de Harry Potter, elle se laisse lire avec plaisir, nous envoute et nous transporte dans ses pages. J'ai été conquis par le premier tome et celui-ci me rend amoureux de cet univers. Je possède le tome 3 dans ma PAL et j'ai hâte de voir arriver le tome 4 sous nos contrées. Et l'auteur a annoncé le tome 5, ce qui ne peut que me plaire.


vendredi 22 janvier 2016

Quatre filles et un jean, tome 1

Auteur : Ann Brashares
Editeur : Gallimard
Collection : Pôle fiction
Parution : 2010
Pages : 377
EAN-13  : 9782070551620

Synopsis : 

Un jean acheté dans une boutique d'occasion va devenir le lien entre quatre adolescentes. Carmen est brune et un peu ronde, elle parle sans détour et a un problème avec son père divorcé qui lui réserve une drôle de surprise. Tibby est un garçon manqué et ne fait pas son âge. Bridget, la troisième, est blonde, superbe et sportive, volontaire jusqu'à l'erreur... La dernière est Lena la brune, très introvertie, et grecque jusque dans ses sentiments. Chacune va se retrouver séparée pour les vacances, et ce jean magique sera leur lien indéfectible, source de fidélité. Il sera témoin de la découverte pour chacune d'entre elles de la profondeur de l'amour. Que ce soit l'amitié d'une petite leucémique ou la révélation de l'amour paternel pour certaines, ou bien la rencontre du premier amour, authentique ou source d'une amère déception pour l'autre.

Mon avis :

J'ai souvent entendu parler de la saga des Quatre filles et un jean, sans y avoir jamais prêté attention. L'occasion de les lire s'est présentée, et je me suis dit "pourquoi pas ?".

Nous sommes donc en présence d'un quator d'amies qui ont l'habitude de passer tout leur temps ensemble. Jusqu'à cet été-là, où chacune a quelque chose à faire loin des autres. Elles décident d'unir leur amitié grâce à un vieux jean, qui va miraculeusement bien à chacune. Elles  se le partageront, se l'envoyant par colis chaque semaine, avec une liste de consignes à respecter.

Il y a donc quatre histoires à suivre : Lena, qui va passer du temps chez ses grands-parents en Grèce, et qui rencontre un jeune homme, ce qui déclenchera un quiproquo malheureux ; Tibby qui reste à la maison sauf pour aller bosser dans un magasin et qui fera la rencontre d'une petite fille malade qui va lui changer sa vision du monde ; Carmen qui se réjouit de passer du temps avec son père, jusqu'au moment où elle apprend qu'il a refait sa vie ; et enfin Bridget qui va dans un camp sportif et dont les pulsions amoureuses vont se réveiller.

La plume de l'auteur n'est pas désagréable, on va toujours à l'essentiel, chacune des filles a sa propre voix, et chaque aventure se démarque assez bien des autres. Les thématiques abordées sont variées, et chaque lecteur pourra aisément se reconnaître dans l'une ou l'autre situation.
J'ai quand même eu un peu de mal au début car on passe d'une fille à l'autre au sein d'un même chapitre, avec juste un espace entre les parties. (j'aurais mis un petit symbole pour marquer le fait qu'on passe à un autre personnage, mais bon)

J'ai apprécié ma lecture. Ma préférence va au personnage de Tibby, à laquelle je me suis le plus attaché de part son coté un peu ronchon et un brin solitaire. C'est aussi celle qui vit selon moi l'histoire la plus intéressante et prenante. Par contre, je ne me suis pas intéressé au personnage de Bridget, trop perfectionniste et tête à claques. Maintenant, je ne suis pas le public cible et je réalise tout à fait que chaque cas a été écrit pour faciliter l'identification des lecteurs, surtout les adolescentes, aux personnages. Chaque aventure sent le vécu, le réel. Le tout forme une belle histoire d'été, qui sent bon le soleil et la mer (pour Lena) et les vacances parfois ternes (pour Tibby).

Un livre sympathique donc. Pas un coup de coeur, mais loin d'être mauvais.

dimanche 17 janvier 2016

Moonlight Act

Pour 2016, je me suis dit que j'allais étoffer quelque peu le contenu de ce blog. Je ferai des articles concernant par exemple des séries que j'ai appréciées, des oeuvres que je veux faire connaître, être plus diversifié.

Je tenais à commencer par une de mes séries manga préférées

Moonlight Act, de Kazuhirô Fujita.


Une fois toutes les dix et quelques années, un clair de lune bleu vient éclairer de sa pâleur la surface de notre Terre. le monde des contes que lisent les enfants se retrouve alors sans dessus-dessous. C'est pourquoi les anciens se sont réunis et ont choisi d'édicter une loi, une seule, afin de rétablir l'ordre dans leur univers. Cette loi se nomme "Moonlight Act"...

 L'histoire nous plonge donc dans le monde des contes, qui vivent grâce au pouvoir des lecteurs. Comme vous l'avez lu dans le synopsis ci-dessus, il est frappé par le clair de lune bleu, qui rend fou certains personnages de contes qui sortent de leur livre et viennent semer le désordre dans le monde réel, celui des lecteurs. Le Roi Nu, membre du conseil des anciens, choisit alors d'envoyer Hachi-Kazuki (du conte "La princesse au bol") sur Terre pour trouver l'exécuteur du Moonlight Act qui sera chargé de remettre de l'ordre dans tout ça.

Elle fait alors la rencontre de Gekko et d'Engekibu, deux amis d'enfance. Gekko est adepte de bagarres tandis que son amie préfère le jeu d'acteur. Gekko se voit alors placé au rang d'exécuteur, avec Hachi-Kazuki comme "arme" (elle a la capacité d'avaler toute sorte d'objet et de prendre une forme adaptée pour l'attaque) afin d'user de la force du clair de lune et rendre la raison aux personnages maudits.


Et concernant les contes, nous sommes servis ! L'aventure nous fait rencontrer les personnages de contes classiques comme Cendrillon (devenue une dingue de vitesse, avec un design fantastique), le Petit Chaperon Rouge, la petite fille aux alumettes ou encore Tyltyl, mais aussi des personnages de contes moins connus dans nos contrées, comme la précédemment nommée Hachi-Kazuki, Son Goku et j'en passe. N'ayez pas peur si vous ne les connaissez pas, car l'auteur prend la peine de nous faire un résumé de chaque conte introduit afin que nous autres lecteurs puissions suivre. Et je peux vous dire que nous sommes loin des versions Disney, sans pour autant que ce ne soit négatif. Chaque personnage est explosif, plein de couleur et creusé. Leur histoire va souvent au-delà du conte et ne manque pas d'intérêt. Je n'en dirai pas plus, mais celle du Petit Chaperon Rouge est l'une des plus belles qui ait été traitée dans ce manga.

Concernant les dessins, je sais que certaines personnes risquent de reculer face à leur coté inhabituel, un peu anguleux, loin des styles qu'on a l'habitude de voir. Mais je vous dirai de lui laisser sa chance. Le coup de crayon de l'auteur est fascinant, bourré d'une énergie folle, ça bouge, ça vit, ça explose, ça nous touche... N'oublions pas le character design, qui fourmille d'originalité et d'idées formidables.

Beaucoup de thèmes sont abordés. Le plus évident reste la confrontation entre deux mondes, qui est ici traité de façon particulièrement réussie. Mais ce manga va aussi parler d'amour, d'amitié, d'abandon, d'espoir, de bons et mauvais sentiments, de courage. Gekko est un personnage assez bourru et bourrin mais il fait souvent preuve de sagesse et de bon sens, surtout lors des combats.

Je ne peux pas ne pas citer aussi le second duo, composé d'Ideya Perrault alias le Chat Botté, autre exécuteur, et la bibliothécaire Gaya Kudo, qui sont tout aussi fascinants que les héros du début. En effet, Kudo est une fille solitaire dévoreuse de livres tandis que les méthodes du chat sont parfois plus brutales et discutables que celles employées par Gekko...

Il est fort regrettable que la série peine à trouver un public en France, alors qu'au Japon elle a rencontré son succès et s'est terminée après 29 tomes. L'auteur fait appel à notre amour des contes, venus de chaque coin du monde, pour nous toucher et nous emmener dans un voyage illustré époustouflant. J'espère vraiment que l'éditeur Kazé va revenir à un rythme de parution plus régulier, car attendre près de six mois entre deux volumes est assez insupportable, surtout que l'arc actuel (dans le monde des 1001 nuits) est riche en rebondissements et situations farfelues.

Bref, foncez dessus, vous ne le regretterez pas.


mercredi 13 janvier 2016

Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers

Auteur : Benjamin Alire Saenz
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : Juin 2015
Pages : 359
EAN-13  : 9782266253550

Résumé :

Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais... C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.

Mon avis :

Ok, je viens de me prendre une petite claque.

Pourquoi ? Je ne sais pas si les mots vont pouvoir retransmettre mon ressenti, mais ce bouquin est une pépite, comme on dit.

On suit le point de vue d'Aristote, du haut de ses quinze ans, qui se questionne sur sa vie, sur les changements qu'il subit, sur son avenir, sur l'utilité de son existence. Il y a aussi le sujet de son frère emprisonné depuis plus de dix ans, un sujet tabou dans sa famille. Il veut en savoir davantage, mais se heurte au silence de ses parents.
C'est à cette période qu'arrive Dante dans sa vie, avec ses propres interrogations, ses certitudes et son caractère plus joyeux. Et l'air de rien, une étincelle va se créer entre eux, une belle alchimie. Ensemble, au fil de leurs expériences et de leurs discussions, nos deux acolytes vont découvrir à leur façon les secrets de l'univers. Amour, amitié, découverte de soi, acceptation de soi et de l'autre, "bêtises de jeunesse", homosexualité, tolérance, beaucoup de sujets sont traités de façon totalement agréable, sans "prêchi-prêcha".

La plume de l'auteur est juste superbe. Il est parvenu à retranscrire cette ambiance d'été si particulière, comme un été chaud mais avec un air de "spleen", de mélancolie. Et ça m'a rappelé bien des souvenirs de jeunesse. Je me suis pas mal reconnu en Aristote, pour son coté taiseux et parfois mélancolique. Dante m'a aussi beaucoup touché. Et j'ai apprécié aussi de voir que certains autres personnages, comme les parents d'Ari, sont creusés, et ne pas juste "là".

Je pourrais encore en parler, de ce livre, car pour moi il fut plus qu'un coup de coeur mais une pépite et une petite claque. C'est un livre qui reste dans la tête même plusieurs heures après sa lecture, et qui fait réfléchir. Je le relirai avec plaisir. Merci à Justine de Fairy Neverland pour l'avoir fait connaître, et à PKJ pour l'avoir édité chez nous !


dimanche 10 janvier 2016

Chroniques Lunaires, tome 1 : Cinder

Auteur : Marissa Meyer
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : 2013
Pages : 412
EAN-13  : 9782266218177

Synopsis :

A New Beijing, Cinder est une cyborg. Autant dire une paria. Elle partage sa vie entre l'atelier où elle répare des robots et sa famille adoptive. A seize ans, la jeune fille a pour seul horizon les tâches plus ou moins dégradantes qu'elle doit accomplir pour ses sœurs et sa marâtre.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son robot de compagnie - son seul ami -, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu'éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n'a aucune chance de s'épanouir, surtout que le royaume est menacé par la terrible reine de la Lune !
Débute alors pour Cinder une aventure incroyable, où elle découvrira que le sort de l'humanité est peut-être entre ses mains.


Mon avis :

 Une lecture dont j'ai beaucoup entendu parler dans les vidéos de booktubeurs. Ma curiosité a été piquée, ce que j'en entendais me donnait envie, et le mois dernier je sautais le pas en achetant les quatres bouquins sur le site de la Fnac.

Ce livre nous place donc dans le futur, certainement bien éloigné de notre année 2016 vu qu'on y parle de quatrième guerre mondiale et d'un siècle de paix qui suivit. La technologie a progressé et désormais, les humains vivent en compagnie de divers robots, androïdes et cyborgs. Ces derniers sont cependant mal vus, comme des sous-humains, qui sont là pour accomplir les tâches ingrates et, tels les esclaves, au service des hommes. Cinder, notre personnage principal, est donc une cyborg, au service de sa belle-mère adoptive Adri et de ses filles Peony et Pearl. C'est aussi une mécanicienne possédant sa propre échoppe, et c'est dans celle-ci qu'elle rencontrera le Prince Kai, venu demander une réparation sur son androïde.

Tout ceci rappelle bien évidemment le conte de Cendrillon, dont ce livre est une réécriture... mais l'histoire va plus loin et ne se résume pas à réécrire le conte avec quelques éléments de science-fiction. La santé des humains est en jeu car une étrange maladie se répand et aucun remède n'a encore été trouvé. De plus, la relation entre le peuple de la Terre et le royaume de la Lune est des plus fragile, la Reine Levana (de la Lune donc) étant assez intransigeante dans ses conditions pour signer un traité de paix. Cinder pourrait jouer un rôle clef dans la découverte de l'antidote...

La plume de Marissa est des plus agréable à lire, elle va à l'essentiel et elle parvient à donner toute son originalité à cette réécriture de conte. Les personnages sont creusés, le rythme de l'histoire est sans faux pas, ni trop lent ni trop rapide. Comme je le disais, il y a beaucoup d'originalité, bien que j'ai vite deviné deux ou trois points scénaristiques bien à l'avance... et vous savez quoi ? ça n'a aucunement gâché mon plaisir, tant le reste de l'histoire est prenant et haletant. Je n'ai pas pu décrocher du livre sur les 100 dernières pages, par exemple.

Je suis vraiment content d'avoir découvert cette saga. Les éditions PKJ peuvent se vanter de leur flair, car plusieurs de leurs séries sont addictives et il me tarde de lire ce que j'ai dans ma PAL. Voici à nouveau un gros, gros coup de coeur ! Je vous recommande chaudement ce livre.


jeudi 7 janvier 2016

Hunger Games, tome 2 : L'embrasement

Auteur : Suzanne Collins
Editeur : Pocket Jeunesse
Parution : 2010
Pages : 429
EAN-13  : 9782266260787


Résumé :


Après avoir gagné les Jeux de la Faim, Katniss Everdeen et Peeta Mellark retournent dans leur district. Alors que la "tournée de la victoire" dans le pays est sur le point de commencer, elle est visitée par le président de Panem. Il explique que le tour qui leur a permis de sortir tous deux vainqueurs des jeux, considéré comme un acte de rébellion envers le Capitole, donne des idées aux 12 districts du pays.
Il la menace de tuer son meilleur ami, Gale, si elle ne peut prouver à tout Panem que son acte n'était pas une provocation, mais un acte irréfléchi commandé par son amour fou pour Peeta.


Mon avis :

J'avais très envie de continuer ma lecture de la trilogie Hunger Games, une envie que je trainais depuis quelques semaines, peu après ma lecture du premier tome en fait. Et j'ai enfin cédé.

Bon par contre, il risque d'y avoir quelques spoilers, donc ne continuez pas à lire si vous voulez garder toutes les surprises :)

Ce second tome nous remet dans la peau de Katniss Everdeen, qui se remet difficilement de sa victoire aux Jeux de la Faim. Quelques mois se sont écoulés depuis, mais les cauchemars la hantent chaque nuit. Katniss vit à présent dans une nouvelle maison avec sa mère et sa petite soeur Prim et bénéficie des gains de tout vainqueur des Jeux : de l'argent, de la nourriture et un certain confort de vie. Mais, ayant grandi dans la pauvreté, Katniss et les siens ne tournent pas le dos à leur passé et viennent en aide aux nécéssiteux de leur District. Notre héroïne est également prise dans un triangle amoureux, elle hésite entre son ami Gale et Peeta, qui a gagné avec elle aux Jeux. (Bon c'est plus compliqué que ça, mais je ne vais pas réécrire le roman !)
Cette victoire, elle l'a eue via un acte de rébellion envers le Capitole, et c'est le Président Snow lui-même qui vient un jour lui rendre visite, en apparence de courtoisie, mais surtout pour remettre les points sur les "i" : elle doit jouer dans son jeu lors de la future tournée de la victoire et continuer à simuler sa romance avec Peeta devant les caméras, sans quoi il pourrait arriver malheur à Gale.

Déjà là, l'ambiance est posée. Dans ce tome, nous découvrons davantage le coté sombre du Capitole et des hauts-placés de Panem, et ce ne sont pas des tendres !  Les coups bas pleuvent, les (mauvaises) surprises aussi, et on sent bien la main de fer qui domine les douze Districts. On en vient à réellement détester ces gens et être outré par leurs agissements. Et je ne parle même pas du coup de poignard qu'est "l'Expiation", un Jeu de la Faim encore plus cruel qui a lieu tous les 25 ans, et qui voit cette année les vainqueurs des années précédentes retourner dans l'arène... et bien entendu, Katniss et Peeta sont forcés d'y aller.

J'avais d'ailleurs peur que ce retour dans les Jeux ne soit qu'une redite du premier volume mais il n'en est rien. Certes, la règle est la même, mais la nouvelle arène est assez originale dans sa construction et sa mécanique, et nous fait même mieux comprendre certains passages du premier tome. Katniss doit encore faire appel à sa bravoure et son ingéniosité pour braver les dangers et accomplir son but, à savoir sauver Peeta. Cette fois-ci, elle s'entoure de quelques autres joueurs qui lui apportent une aide précieuse.

Je sais que plusieurs critiques disent que ce roman est long à démarrer, mais personnellement, j'ai trouvé que ça aidait justement quant au développement des personnages ainsi que de cet univers. On apprend pas mal de choses lors de la première partie, qui font parfois réfléchir. Il y a aussi quelques mystères qui s'ajoutent, comme cette histoire de treizième district...
La plume de Suzanne Collins est l'une des plus appréciables que je connaisse. Elle nous emporte dans un univers riche, vivant, on se sent imprégné dans son histoire, on ne suit pas un personnage mais on le devient, grâce notamment au point de vue narratif à la première personne.

Et cette fin ! J'ai très envie de lire le dernier tome, mais j'ai envie de faire durer un peu, juste encore un peu. J'espère qu'il sera à la hauteur des deux premiers tomes, mais je n'en doute pas, étrangement :)
Coup de coeur, bien évidemment !


samedi 2 janvier 2016

L'oeil du loup


Auteur : Daniel Pennac
Editeur : Pocket
Parution : 1994
Pages : 93
EAN-13  : 9782266126304

Synopsis :

Chaque jour, au zoo, le vieux loup voit un petit garçon le fixer de ses deux yeux grands ouverts. Et ça, le loup ne le supporte pas : il est borgne et ne sait pas quel œil regarder. Mais l'enfant le comprend et ferme un œil. Le voyage peut commencer : dans l'œil du loup, l'enfant va découvrir le Grand Nord et, dans l'œil de l'enfant, le loup verra défiler la vie dans le désert africain.

Mon avis :

J'avais entendu parler de ce livre sur la chaine de Bulledop il y a quelques semaines, et ce qu'elle en a dit m'avait intrigué. Bien m'en a pris.

Le livre se divise en quatre chapitres. Il y a d'abord la rencontre entre le loup solitaire, qui tourne en rond dans son enclos au zoo, et le petit garçon qui l'observe à longueur de journée. Deux chapitres reviennent ensuite, chacun, sur la vie passée de nos protagonistes, et enfin le dernier chapitre qui clôt cette histoire.

Que dire ? J'ai été littéralement emporté par cette lecture. Ce livre m'a fait voyager en Alaska, à la découverte de la famille du loup bleu et de leur poursuite par des chasseurs, ainsi qu'en Afrique, où l'on suit les aventures d'Afrique (le nom du petit garçon), un orphelin qui raconte de belles histoires partout où il passe. Les deux histoires sont fascinantes et bien qu'elles peuvent sembler courtes, elles en disent long sur le vécu des héros du récit.

Les protagonistes nous livrent ici une belle histoire d'amitié, un petit récit d'aventure et de voyage initiatique où se mêlent découverte, pertes et retrouvailles, tendresse et cruauté. Je l'ai lu d'une traite et ce fut un véritable coup de coeur. Voici donc un nouveau titre à ajouter à ma liste des livres à offrir.


vendredi 1 janvier 2016

Zodiaque, tome 1


Auteur : Romina Russel
Editeur : Michel Lafon
Parution : 8 octobre 2015
Pages : 468
EAN-13  : 9782749925608


Résumé :


Sur la planète du Cancer, comme dans le reste de la constellation du Zodiaque, l'astrologie régit la vie quotidienne. Pas de place pour les imprévus, et encore moins pour une catastrophe. Pourtant, Rhoma, jeune étudiante Zodaï, est hantée par de terribles visions. Personne ne la croit mais l'impensable se produit brutalement : une des lunes du Cancer explose. Raz-de-marée, pluies de météorites, tout l'univers de la jeune fille est plongé dans le chaos. Aidée de son mentor, le flegmatique Mathias, et d'Hysan, l'excentrique émissaire du signe de la Balance, Rhoma se lance alors dans une course contre la montre au travers de la galaxie pour prévenir les autres civilisations de la menace ancestrale qui plane sur elles. Car les douze signes du zodiaque étaient à l'origine treize... et, dans l'ombre, le dernier attend son heure. Celle de la destruction.

Mon avis :

Je tiens d'abord à remercier les éditions Michel Lafon et le staff du forum Livraddict pour leur confiance et l'envoi de ce livre.

Ce roman de genre science-fiction nous présente un monde régi par les signes du zodiaque. En effet, le zodiaque est composé de douze constellations qui portent chacune le nom d'un signe astrologique. Et chacun de ces mondes est régi par ses propres codes, ses propres coutumes, nous présentant un univers riche et assez recherché. Mais tout n'est pas rose. Une légende parle d'un treizième signe, celui du Serpentaire, qui serait responsable des désaccords passés entre les signes. Notre héroïne, Rhoma, est originaire du Cancer et a la faculté de lire dans les astres et en ressort des présages. Ses méthodes inhabituelles font que peu de personnes ne prête crédit à ses propos, jusqu'au jour où elle prédit la destruction du zodiaque par Ophiucus du Serpentaire. Précipitée au rang de Gardienne du Cancer suite à un grave accident et au décès de la précédente gardienne, Rhoma doit embarquer dans un voyage interstellaire aux cotés de Mathias, son garde du corps, et de Hysan, l'émissaire de la Balance. Elle doit donc se familiariser avec son nouveau statut et tenter de convaincre les autres Gardiens. Mais l'ennemi rôde et n'hésite pas à la menacer...

Je dois avouer que j'ai vraiment aimé la mythologie construite autour des signes du zodiaque dans ce livre. Je me suis pris à imaginer à quoi pouvait ressembler telle ou telle planète (celles du Cancer et de la Balance semblent assez jolies !) et j'ai aimé découvrir les diverses coutumes et mentalités des natifs de cet univers. (j'avoue, mon coté fan de Saint Seiya n'y était pas étranger)

Maintenant, je ne suis pas parvenu à bien rentrer dans cet univers tant j'avais l'impression de m'y noyer. L'auteur nous enseveli sous une montagne de termes (Zodai par exemple) et d'images sans grande explication (voire pas du tout), un peu comme si nous étions déjà supposé être familier avec son monde. Plus d'une fois, je me posais des questions, revenant en arrière pour être certain de ne rien avoir raté, sans trouver de réponse. Je n'étais pas dans l'histoire, mais vraiment à l'extérieur, comme derrière une épaisse vitre avec l'impression que j'aurais dù lire quelque chose auparavant pour être plus à l'aise ici.

J'ai aussi eu du mal à m'attacher à l'héroïne. Je dois reconnaître que c'est une battante, une fille courageuse qui tente malgré les obstacles de sauver ce qu'elle peut, mais à coté de ça, je l'ai trouvée un peu vide, et "lâchée dans la nature". Le triangle amoureux presque inévitable m'a un peu agacé aussi, car Rhoma trainait et faisait un peu girouette.

Je peux aussi dire que ce livre manque cruellement de rythme. C'est simple, il y a eu pas mal de moment où je me suis ennuyé et où j'ai décroché. L'histoire met une bonne centaine de pages à démarrer (ça peut encore passer) et est par la suite assez répétitive : Rhoma et son équipe se rend sur une planète, tente de convaincre son gardien puis bis repetita avec peu de surprises.

En bref, une lecture à l'univers riche et intéressant mais au rythme problématique (selon moi), qui aurait peut-être mérité un léger travail de réécriture par-ci par-là pour le rendre meilleur.