lundi 10 octobre 2016

L'épouse de bois

Auteure : Terri Windling
Editeur : Le livre de poche
Parution : 2011
Pages : 413

Résumé :

Maggie Black est écrivain, auteur d'études sur des poètes. Elle apprend qu'un de ses plus anciens correspondants, David Cooper, vient de mourir en lui laissant tous ses biens en héritage. Maggie décide d'aller s'installer dans l'ancienne maison de Cooper, pour enfin s'atteler à la rédaction d'une biographie du grand écrivain. Mais elle n'avait pas prévu que Cooper habitait en plein désert, dans les montagnes de l'Arizona (près de Tucson). Là, la vie n'a pas le même rythme qu'ailleurs. Les choses sont plus pures, les formes plus essentielles, les mystères plus profonds... Pourquoi Cooper est-il mort noyé dans un lit de rivière asséché ? Pourquoi des coyotes rôdent-ils autour de sa maison ? Qui est l'étrange fille- lapin qui s'abrite sous les grands cactus ? La magie de ces collines désertiques est puissante, Maggie Black devra prendre garde à ne pas y perdre la raison - ou la vie.

Mon avis :

J'ai acheté ce livre simplement parce que la couverture me plaisait beaucoup et me faisait penser à l'automne, alors que le résumé annonçait un désert entouré de montagnes.

L'histoire démarre bien : un écrivain isolé, nommé David Cooper, découvert mort, noyé alors qu'il se trouve dans le lit d'une rivière asséchée, des créatures rôdant autour de son habitation, apportant un certain mystère à ce décès. De plus, Cooper a légué sa maison et ce qu'elle contient à Maggie Black, avec qui il entretenait une correspondance épistolaire. Notre héroïne décide alors de s'y installer, bien décidée à écrire la biographie de son ami, en s'aidant des divers documents qu'il a laissé derrière lui, mais aussi des oeuvres réalisées par la défunte femme de Cooper, qui avait la réputation d'avoir perdu la tête. Pendant ce temps-là, une fille-lapin traine par-ci par-là, tandis que des coyotes s'approchent de plus en plus de l'habitation.

Comme je l'ai mentionné, le récit démarre bien, on se demande ce qu'il peut bien se tramer dans ce petit coin désertique et isolé. L'ennui, c'est que le rythme est lent, très lent. Je pense qu'il faut attendre la moitié du roman pour que le réel commence à rencontrer le fantastique. On pourrait dire que c'est amené par petites couches, et j'ai bien remarqué que l'auteure tentait cette approche, mais ça ne marchait pas vraiment, parce que ces touches fantastiques sont presque anodines et n'ont quasiment aucune incidence sur le récit en lui-même. Ajoutons aussi le style d'écriture que j'ai trouvé assez lourd, avec de longues descriptions dont certaines ne servaient pas à grand chose. L'auteure utilise parfois aussi un parlé fort peu naturel, presque mécanique. Seul le personnage de Maggie m'a semblé plus ou moins humain, les autres étant fort peu creusés.

J'ai également eu un problème à situer le décor. Bien que je sache que le récit se situe dans une maison construite dans le désert, je n'arrêtais pas de l'imaginer plutôt comme une cabane dans une belle forêt. Assez problématique pour vraiment entrer dans l'histoire...

Par contre, certains passages se révélaient assez beaux, poétiques et parfois oniriques. Ces passages, bien trop peu nombreux à mes yeux, retenaient mon attention. Mentionnons aussi les fins de chapitres qui reprennent les correspondances qu'a entretenu Cooper avec d'autres personnes, qui étaient assez intéressantes.

Mais ce ne sera pas suffisant pour sauver ce livre à mes yeux. J'ai passé plus de temps à m'ennuyer et attendre que quelque chose se passe, que cet univers fantastique promis arrive et m'emporte, qu'au final j'en ressors avec une impression de pétard mouillé. J'ai davantage rêvé au vu de cette splendide couverture qu'avec le scénario, malheureusement.

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