Auteur : David Duchovny
Editeur : Grasset
Parution : 13 janvier 2016
Pages : 202
EAN-13 : 9782246857433
Résumé :
Vous connaissez Emma Bovary ? Voici sa cousine américaine, une adorable
petite vache au destin tout aussi romanesque. Pour Elsie Bovary, le
bonheur a toujours été dans le pré – jusqu’au jour où elle comprend
qu’elle est vouée à finir en steak haché. Flanquée de deux complices,
Shlomo le cochon converti au judaïsme et Tom le dindon qui voulait voir
Istanbul, Elsie, déterminée à éviter l’abattoir, se lance dans un
rocambolesque projet de Grande Évasion.
Mon avis :
L'été dernier, j'avais lu avec beaucoup de plaisir Le fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché de David Safier. Quelques mois passent et je tombe sur le résumé de Oh la vache ! de David Duchovny, qui me semblait fort similaire à l'autre livre. Je me dis, pourquoi pas ?
L'histoire nous est contée par Elsie, la vache héroïne de ce roman, car elle tient absolument à partager son aventure, sous les bons conseils de son éditrice. Il y a deux ans, la vie d'Elsie se résumait à sa routine de bovin : Peu de mouvements, manger, bavarder, lécher des pierres et les traites. Vient le jour où, attirée par les lumières de la ferme, Elsie observe la famille de fermier qui regardent un reportage sur les abattoirs. La révélation est là : les hommes mangent les vaches ! Choquée, bouleversée, notre amie la vache devient amère envers l'espère humaine mais au détour d'une autre séance d'observation télévisuelle, elle apprend que les vaches sont vénérées en Inde et décide de tout faire pour s'y rendre. Mais comment faire lorsqu'on est une vache sans le sou, vous me direz ? Hé bien, Elsie s'associe avec Jerry, renommé Shalom, le cochon juif qui rêve de se rendre en Israël, et Tom le dindon, qui désire aller en Turquie (jeu de mot sur "Turkey" qui signifie à la fois Turquie et dinde). Le trio s'échappe alors et leur périple commence.
Ce roman est doté de pas mal d'humour et de nombreuses références, ainsi que quelques clins d'oeil. David Duchovny fait aussi de nombreux jeux de mots sur les animaux de la ferme, ce qui est sympathique, même si certains sont attendus.
Doté d'à peine 200 pages et des poussières, l'histoire met du temps à démarrer, la fuite de nos trois comparses n'arrivant qu'après la première moitié du livre, ce qui a laissé peu de développement que ce soit pour les personnages et les événements. C'est assez regrettable, car à coté de ça, David Safier a proposé plus de contenu et de développement avec 366 pages.
Du coup, les personnages m'ont semblé quelque peu creux. Je trouve aussi que l'univers de ce bouquin est peu crédible : un coup les animaux sont juste des animaux classiques, un coup ils se font passer assez aisément pour des humains (le cochon parvient même à se faire "opérer" à un certain endroit de son anatomie par un rabbin), ce qui m'a un peu dérangé. Les références religieuses sont nombreuses aussi, et j'avais l'impression que l'auteur tentait de faire passer de façon forcée un message voire une morale grosse comme une maison. Je veux dire, j'ai pris ce livre pour lire le voyage d'une vache, pas pour me prendre une leçon sur les religions... Et c'est sans parler de la fin, où la seule phrase qui m'est venue à l'esprit fut "tout ça pour ça ?".
Je ne peux pas dire grand chose d'autre. Je ressors assez déçu de cette lecture, qui aurait mérité une bonne centaine de pages de plus pour se développer, et un peu moins de théologie. David Duchovny a voulu faire une fable des temps modernes, les ingrédients sont là mais mal cuisinés. Si vous voulez lire une histoire avec une vache qui voyage, je vous conseille nettement le livre de David Safier, plus satisfaisant.
Tout ce que j'ai lu au sujet de ce livre se retrouve dans ta chronique. Du coup, ce sera sans moi, je pense.
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