Auteur : Jan Henrik Nielsen
Editeur : Albin Michel Wiz
Parution : 3 janvier 2014
Pages : 330
Résumé :
La Grande Catastrophe a anéanti le monde. Depuis six ans, les plantes,
les animaux puis les hommes sont tombés malades. La terre est devenue un
endroit toxique et ses habitants vivent reclus, avec des réserves de
nourritures. Même l'eau est rare. Deux soeurs, Fride et son aînée,
Nanna, habitent dans un bunker sur une toute petite île avec leur père. À
la faveur de circonstances exceptionnelles - leur père tombe malade -
les filles sont obligées de sortir pour trouver des médicaments.
Commence alors un long périple à pied dans un paysage désolé : les
rencontres, les peurs, la joie surprenante de voir ce monde qu'elles ne
connaissent plus, les rendent plus fortes, avec au bout, l'espoir d'une
nouvelle vie...
Mon avis :
Reçu à l'occasion du swap d'automne dernier, ce livre m'a paru idéal pour entrer dans la saison des feuilles mortes et des plaids !
L'aventure se passe ici en Norvège, sur une toute petite île comprenant une maison. Sous cette maison, un bunker dans lequel vivent Fride et sa soeur ainée Nanna, et leur père, depuis six ans. Il se trouve qu'une Grande Catastrophe s'est produite six ans plus tôt, rendant les plantes, les animaux et les humains malades. Les survivants, dont certains, comme les deux fillettes, ont eu la chance de recevoir des médicaments, ont été contraints de se cacher et d'attendre, attendre un espoir, un secours, une solution. Six ans que ces fillettes ne sortent pas, s'occupant avec des jeux ou des cours dispensés par leur père, quand celui-ci ne passe pas son temps à scruter de son téléscope la ville de l'autre coté de la mer, guettant toute lueur d'espoir. Et celui-ci vient à manquer lorsque le père vient à tomber malade, atteint par le mal qui a condamné tant d'autres avant lui. Nanna et Fride doivent alors traverser la mer et aller chercher une réserve de médicaments, cachée dans leur ancien appartement, leur donnant par la même occasion l'opportunité de, peut-être, retrouver une trace de leur mère...
Comme vous l'aurez compris, il s'agit ici d'une dystopie. Le monde est ravagé, quasiment sans vie, l'espoir y est mince. Mais à la différence d'autres ouvrages, nous suivons ici cette catastrophe du point de vue de deux enfants, ces deux fillettes qui ne se rendent pas forcément compte du désastre qui a eu lieu quelques années auparavant. Nous voyageons donc à leur coté tandis qu'elles découvrent, petit à petit, une ville désertée, mais où le danger rôde encore. Nanna, la plus grande, a conservé quelques souvenirs de sa vie d'avant, l'aidant à se situer à certains niveaux et lui donnant l'occasion de pouvoir expliquer à sa petite soeur diverses choses du passé, comme ce qu'est une canette de soda ou lui donnant l'occasion de rêver à ce qu'a pu être un magasin de jouets.
Cette ambiance de fin du monde n'a pas manqué de me plaire, l'exploration de la ville est intéressante et immersive. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer le décor que voyaient ces enfants, ce genre de lieu sans vie, abandonné, qui éveille toujours la curiosité.
Je regrette un peu une certaine sensation de lenteur. Certains passages m'ont en effet semblé longs, en partie parce que l'auteur mettait un peu trop de descriptions, me donnant une impression de remplissage inutile. J'avoue avoir sauté quelques lignes, sans aucun problème de compréhension pour la suite. Il y a aussi le fait que nos héroïnes semblent prendre leur temps, alors qu'elles sont supposées se dépêcher pour ramener des médicaments à leur père. Je peux comprendre certains passages qui étaient plutôt contemplatifs, pour aider à planter le décor, mais au bout d'un moment, je voulais que ça bouge...
Et je trouve que, parfois, elles avaient un peu trop de chance, que certains événements étaient un poil trop pratiques. Je prends l'exemple d'un vieux couple, caché dans la ville, qui les aide alors qu'elles n'ont plus rien à manger, et qui n'est plus mentionné par la suite. Enfin, je n'ai pas réussi à m'attacher aux fillettes, il y avait vraiment cette sensation de détachement, qui m'a un peu sorti de l'histoire, donnant un manque de sensation et de sentiment.
L'idée du roman, en soi, était bonne : une dystopie vue au travers du regard d'enfants. Mais l'auteur ne l'a pas traitée en profondeur, nous offrant un roman un peu lent, sans grande surprise mais nous donnant, quand même, de jolies images d'une Norvège sans vie au fil des pages.
J'avoue que j'ai assez soupé de dystopie ces dernières années pour laisser une chance à un livre avec les défauts que tu décris, du coup, ce sera sûrement sans moi pour celui-ci !
RépondreSupprimerJe ne le recommande pas, en effet
SupprimerOh mais non je ne suis pas d'accord :( J'ai beaucoup aimé ce livre et justement son rythme. Comme une pause dans les dystopies qui veulent nous en mettre plein les yeux avec de l'action et des retournement de situation à gogo. Sur le sujet il y a Sirius qui est sorti il n'y a pas très longtemps. Toujours pas lu mais j'en ai très envie :)
RépondreSupprimerAh ben j'avais commencé Sirius mais je n'ai pas dépassé cent pages, je me suis assez ennuyé je dois dire ^^;
SupprimerAh beh comme quoi ˆˆ
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